Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Page 30 sur 34

Elections 2009 : Le Parlement européen, c’est quoi ?

Le siège du Parlement européen à Strasbourg

Le siège du Parlement européen à Strasbourg

Comme les Français l’apprennent peu à peu, le 07 juin prochain aura lieu l’unique tour des élections européennes. Avant de commencer à parler programmes politiques, même si j’ai déjà abordé les raisons qui font que le vote PS est le seul vote qui servira à changer l’Europe, je vais présenter rapidement ce pour quoi les électeurs sont appelés à se déplacer.

Commençons par le commencement : le 07 juin prochain, les citoyens des 27 Etats membres de l’UE vont élire leurs représentants au Parlement européen. Mais ce Parlement européen, c’est quoi ?

Sa composition

Le Parlement est constitué de 785 députés (750 à terme), qui représentent les 492 millions d’électeurs des 27 Etats. C’est le seul organe parlementaire de l’Union Européenne, et il est donc capital pour les citoyens européens de s’exprimer lors de cette élection. Son siège officiel est situé à Strasbourg.

Son rôle

Il possède le pouvoir législatif, conjointement au Conseil de l’UE et la Commission européenne. On a le fonctionnement suivant : la Commission européenne propose des lois (éventuellement sur demande du Parlement), ces lois sont ensuite examinées par le Parlement et le Conseil. Grossièrement, le Parlement et le Conseil correspondent à l’Assemblée Nationale et au Sénat en France (vu de très loin). On parle de processus de codécision.

L'hémicycle du Parlement européen

L'hémicycle du Parlement européen

Il a également un rôle budgétaire : il peut adopter ou refuser la partie Dépenses du budget. C’est un rôle important : ainsi, en 1999, le rejet du budget par le Parlement européen a conduit à la démission de la Commission européenne.

C’est également lui qui élit le Président de la Commission européenne, sur proposition du Conseil européen. Par ailleurs, il peut démettre la Commission européenne, à travers le vote d’une motion de censure par 2/3 des députés.

Le Parlement européen a donc un rôle important, même s’il l’est moins que celui de la Commission européenne (qui a l’initiative des lois) ou le Conseil européen.

Traditionnellement de droite

Depuis les premières élections en 1979, le Parlement européen est de droite. Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec des directives comme la directive Bolkestein (renommée depuis en directive services) par exemple, libérale à souhait. La majorité PPE/ADLE (UMP/MoDem) a depuis toujours appliqué un programme néolibéral, qui a conduit les Français à penser que l’Europe, c’était le libéralisme, c’était les lobbyes, c’était le démantèlement des services publics, etc. Pour changer cela, il n’y a qu’une seule solution : voter pour le Parti Socialiste Européen, représenté en France par le PS.

Puteaux : le web est dans l’opposition

La Mairie de Puteaux

On nous l’a dit et redit, Internet est devenu l’un des canaux de communication les plus importants qui soit. Et la politique n’y échappe pas. On peut ainsi voir fleurir les blogs de personnalités de Droite ou de Gauche, les groupes Facebook rassemblant les militants, ou bien encore les comptes Twitter des sympathisants de tout bord.

Puteaux n’échappe pas à la règle. Notre ville possède en effet une blogospère très fournie, ainsi qu’un “canal” Twitter actif. Ce qui est frappant en revanche, c’est de voir à quel point la majorité municipale est dépassée par ces technologies.

Prenons le cas des blogs par exemple. Voici une petite liste non-exhaustive des blogs putéoliens.

Blogs de Gauche :

NadineJeanne.com, blog de Nadine Jeanne, élue PS au Conseil Municipal.
VivreEnsembleAPuteaux.com, blog du groupe des élus PS au Conseil Municipal.
AvecLesMotsDeRegisSada, blog de Régis Sada, militant PS.
EvelyneHardy.com, blog d’Evelyne Hardy, élue indépendante au Conseil Municipal.
Meliz.org, blog de Laurent Meliz, militant PC.
Francis.Poezevara.com, mon blog, en tant que secrétaire de section PS.

Blog écologiste :

BrunoLelievre, blog de Bruno Lelièvre, élu Vert au Conseil Municipal.

Blogs de Centre-droit :

MonPuteaux.com, blog de Christophe Grébert, élu MoDem au Conseil Municipal.
SylvieCancelloni.net, blog de Sylvie Cancelloni, élue MoDem au Conseil Municipal.
SoyonsFiersDePuteaux, blog de l’association “Soyons fiers de Puteaux”.

Blogs de Droite :

FChevalier.fr, blog de Frédéric Chevalier, élu UMP au Conseil Municipal.
PuteauxPourTous, blog de Ceccaldi père, ancien maire.

Soit une grosse dizaine de blogs. Dont combien pour la majorité ? Un seul, celui de Frédéric Chevalier. Et encore, ce dernier a été élu sur une liste d’opposition avant de retourner sa veste. Est-ce le fait que l’opposition ait été pendant si longtemps muselée, qui fait que maintenant les opposants s’expriment ainsi sur Internet ? Ou alors le fait que la majorité n’ait pas encore compris l’utilité d’Internet ? Peut-être un peu des deux.

Ceci étant, c’est vrai que la Mairie a choisi un autre angle d’attaque. Elle ne communique pas auprès des Putéoliens pour essayer de les convaincre, elle préfère pratiquer une politique clientéliste et dispendieuse. Ainsi, les Putéoliens sont dissuadés de s’opposer, sous peine de perdre leur place en crèche, au conservatoire, etc. Voilà pourquoi le travail de l’opposition est important.

Même remarque sur Twitter : le fil d’actualité putéolienne, #Puteaux, n’est utilisé que par le PS et le MoDem. On peut se demander quelles sont les raisons qui poussent la Mairie à ne pas communiquer. Des choses à cacher ?

Puteaux : le Conseil Municipal vu de la tribune

Joëlle Ceccaldi-Raynaud au Conseil Municipal de Puteaux

Joëlle Ceccaldi-Raynaud au Conseil Municipal de Puteaux

J’ai assisté hier pour la première fois au Conseil Municipal de Puteaux. Même si j’avais eu des échos de l’ambiance dans la salle et dans la tribune, j’ai été impressionné ! Petit retour sur une soirée haute en couleur.

L’intervention de Roland Castro

Je suis arrivé à la Mairie de Puteaux vers 19h50, soit 20 minutes après le début du Conseil. J’ai raté l’intervention de Frédéric Chevalier, ex-colistier de Puteaux Ensemble qui a rejoint sans surprise la majorité de Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Vous en retrouverez tous les détails sur le blog de Régis Sada. En revanche, j’ai pu assister à l’intervention de Roland Castro, qui a défendu son projet de boulevard circulaire remis à niveau du sol. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas l’ensemble des éléments du projet, mais les explications de l’architecte m’ont parue relativement floue. Je ne vois pas encore comment le nouveau boulevard participera à l’amélioration des déplacements piétons de Puteaux Centre à la Défense, ni comment il améliorera le cadre de vie des résidents. Il faudra sans doute attendre des éléments plus précis (comme la concertation des Putéoliens – qui n’en porte que le nom – qui aura lieu d’ici cet été).

Dans la tribune publique, environ 25 personnes assistaient aux débats. A vue d’oeil, il y avait environ 70% de femmes, et les âges allaient de 20 à 70 ans. Pour la première partie de la soirée (les débats avec Roland Castro), l’assemblée était à peu près calme (même si on entendait certain(e)s grommeler de temps à autres).

Roland Castro

Roland Castro

Le retour à l’ordre du jour, et le réveil de la tribune

Tout cela a bien changé à partir du moment où M. Castro a quitté la salle, et que le Conseil a repris son cours normal.

Et ce dès la question trois, qui concernait le “Procès verbal de la séance du Conseil Municipal en date du 27 Mars 2009”. Alors que la parole est donnée à l’élu Modem Christophe Grébert, cinq ou six personnes commencent à grogner. Le centriste demande que soit publié un procès verbal plus détaillé, retraçant les différents débats, et ne se contentant pas de relever les décisions, sans explication des votes. Cette demande m’a semblée légitime, mais n’a apparemment pas plu à certains autres spectateurs qui, sans écouter l’intervention, se sont mis à s’esclaffer, et à lancer des mots – sans doute très intéressants et très profonds – qui étaient malheureusement inintelligibles. J’ai trouvé cela assez amusant – au début. Parce que les choses se sont gâtées ensuite.

La vidéo “protection”

La question 5 concernait l’appel d’offre pour la maintenance du système de vidéo surveillance de la ville (démagogiquement appelé “vidéo protection”). Nous avons assisté à deux interventions assistantes. Le premier à s’exprimer était à nouveau l’élu Modem C. Grébert. Ce qui est dommage, c’est qu’il a soulevé certains points qui étaient importants, comme le coût des installations ou le fait que Puteaux ait proportionnellement 8 fois plus de caméras qu’une ville ultra-sécuritaire comme Nice, mais qu’il a aussi tenus des propos blessants à l’égard des personnes chargées de contrôler les écrans, qui ne seraient “devant leurs écrans qu’une heure sur trois”. Il ne faut pas se tromper d’adversaire, et combattre ceux qui mettent le système en place plutôt que ceux qui reçoivent comme mission de s’en servir.

Stéphane Vazia, élu PS au Conseil Municipal

Stéphane Vazia, élu PS au Conseil Municipal

L’intervention de l’élu PS Stéphane Vazia a permis de remettre la vidéo surveillance dans son contexte, en rappelant que toutes les études sur le sujet montrent que les caméras ne participent aucunement à la baisse de la délinquance. Vous retrouverez bientôt son intervention sur VivreEnsembleAPuteaux.com.

La réponse de la Maire a été risible. Elle a commencé par stygmatiser “les jeunes”, parce que ce sont eux que les caméras traquent. “Cela permet de voir les jeunes qui se droguent”, “parce que ce sont les jeunes qui se droguent“, a-t-elle déclaré. Le genre de déclaration à vous donner la nausée. Puis de s’en prendre aux habitants de Nanterre. Pourquoi la droite cherche-t-elle toujours à monter les gens les uns contre les autres ?

L’Agenda 21

C’est lors des questions concernant l’Agenda 21 que mes voisins se sont vraiment réveillés. Et pour dire quoi ? Dès que l’un ou l’autre a abordé la question de la “prairie des papillons”, MM. Grébert et Vazia s’en sont pris pour le grade. “Ca les chenilles, il en a chez lui parce qu’il ne lave pas”. “Il en a déjà sur lui des chenilles et des papillons, ça devrait lui suffire !”. D’une part, cela n’a strictement aucun sens. Je ne vois pas en quoi les chenilles ou les papillons seraient un signe de “saleté”, comme semblait le sous-entendre mon brillantissime voisin. Et cela permet de voir un peu le niveau des attaques qui ont fusé.  Que voulez-vous faire, que voulez-vous dire à des personnes comme cela ? Et encore, ce n’était pas le clou final.

Agenda 21, le logo

Agenda 21, le logo

Cette question de l’Agenda 21 a permis aux élus socialistes de mettre en évidence le manque de professionnalisme de la Mairie. Alors que la Mairie se vante de mettre en place une démarche d'”amélioration continue”, M. Vazia demande quels sont les indicateurs permettant d’encadrer cette démarche. Aucun. Aucun chiffrage non plus des actions à mener. C’est bien beau d’employer des mots à la mode, encore faut-il connaître les principes qu’il y a derrière. Comment peut-on espérer mettre en place un cycle d’amélioration continue si on ne sait pas où on en est, et où on va ? Sans compter le retard accumulé par la Mairie, alors que d’autres villes en sont déjà à leur deuxième programme d’Agenda 21.

La fin du Conseil

Le Conseil s’est continué dans le même esprit. Dès que la parole était donnée à l’un des membres de l’opposition, des cris/exclamations s’élevaient à côté de nous. Autre point relativement pénible, certaines personnes étaient apparemment présentes par obligation plus que par choix. Elles ont ainsi passé tout le conseil à rigoler, discuter du dernier album d’Untel, ou à faire des signes de la main aux différents adjoints au Maire. Il faudra leur dire que leur présence n’est pas obligatoire, et qu’elles seraient beaucoup mieux chez elles autour d’un verre pour papoter. A moins que l’on ne les incite très fortement à venir ?

Je pourrais encore en dire beaucoup sur ce conseil. Mais je conclurai sur une pensée très profonde livrée par l’une des supportrices de la Mairie en fin de Conseil. Pour rappeler le contexte : Sylvie Cancelloni venait de faire une intervention (pas forcément très pertinente, mais ce n’est pas le sujet) sur l’attribution d’une subvention à “Musicarte”, au cours de laquelle sa langue avait légèrement fourché : elle avait dit “depuis novembre 2009” à la place de “depuis novembre 2008”. Que n’a-t-elle pas dit ! Enfin un élément du débat que les supporters ceccaldistes comprennent ! Alors que l’un gueule littéralement “2008 !” (à plusieurs reprises, jusqu’à la levée du Conseil, sans être le moins du monde inquiété par les policiers municipaux qui sont pourtant là pour ça), l’autre déclare, solennelle :

“Ils sont dans l’opposition, donc c’est normal qu’ils cherchent la petite bête. Mais elle est inintelligente : elle a dit “depuis novembre 2009″ alors qu’on est en mars 2009 !”.

Merci, merci pour ce moment d’intense rigolade !

Puteaux : les dossiers litigieux

Vivre Ensemble à Puteaux

Vivre Ensemble à Puteaux

Les élus socialistes au Conseil Municipal de Puteaux ont publié un certain nombre d’articles sur les points litigieux évoqués lors du Conseil du 27 mars.

Tout d’abord, c’est Nadine Jeanne qui dénonce la hausse des impôts à Puteaux, que la Mairie de Puteaux s’est employée à cacher.

Les trois élus reviennent ensuite sur leur décision de voter contre l’ensemble des délibérations, notamment à cause de l’envoi des dossiers à la dernière minute afin qu’ils ne puissent pas les étudier convenablement.

Sont ensuite publiées les interventions en séance de Stéphane Vazia et de Nadine Jeanne.

Enfin, ils reviennent plus particulièrement sur quatre dossiers particulièrement contestables : les acquisitions litigieuses de la Mairie, les nouveaux coûts supplémentaires du Palais de la Médiathèque, l’inégalité de traitement entre la FCPE et la PEEP, et enfin, la modification du POS, dont le dossier n’est pas mis à disposition des élus qui doivent le voter !

Retrouvez la suite des aventures de la Mairie de Puteaux dès ce soir pour le Conseil Municipal d’avril !

Paquet fiscal : Signez la pétition !

Pétition contre le paquet fiscalOn en parle beaucoup, tout le monde le dénonce, et pourtant ! Le paquet fiscal est toujours en place, de plus en plus coûteux et de plus en plus contre-productif. Il est temps de passer à l’étape suivante : il ne suffit plus d’en parler, il faut l’abroger ! Pour cela, le Parti Socialiste agit en deux temps : tout d’abord en faisant signer une pétition pour l’abrogation du paquet fiscal, puis en déposant une proposition de loi en ce sens. Participez à ces actions en signant la pétition !

Rappel des faits :

En 2009, les contribuables aux patrimoines supérieurs à 15,5 millions d’euros bénéficieront d’une restitution moyenne de 368 000 euros, soit l’équivalent de 30 années de SMIC.

Bien que les bénéficiaires du bouclier qui ne paient pas l’ISF soient nombreux (60% des bénéficiaires du bouclier fiscal, 8.838 contribuables), ils ne se partagent que 1% du coût de la mesure. Surtout, cette part a été divisée par deux entre 2007 et 2008, passant de 9,6 millions à 4,84 millions.

Aujourd’hui, alors que les Français aux revenus moyens et modestes sont durement touchés par la crise, il est encore plus inadmissible que des contribuables très aisés bénéficient d’avantages aussi exorbitants.

Les socialistes proposent depuis plusieurs mois un plan de relance massif, de 50 milliards d’euros, et équilibré, reposant à la fois sur le soutien à l’investissement, notamment public via les collectivités territoriales, et sur la relance du pouvoir d’achat :

  • revalorisation immédiate de 3% du Smic,
  • aide exceptionnelle de 500 euros aux bénéficiaires de la PPE et des minima sociaux,
  • baisse de 1 point du taux normal de TVA,
  • prolongation de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire,
  • extension des contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de la durée d’indemnisation à deux ans…

Le groupe socialiste à l’Assemblée nationale proposera une loi le 30 avril pour enfin doter la France d’un véritable plan de relance.

Pétition contre le paquet fiscal

Page 30 sur 34

Francis Poézévara 2015 - Tous droits réservés