Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Mais que fait la police ?

Occupons La DéfenseLa Défense est occupée depuis maintenant presque deux semaines par le mouvement “des 99%”, nos indignés que vous pouvez suivre sur twitter sous le hashtag #OccupyDefense. Ce rassemblement est évidemment pacifiste ; son but est de protester contre le pouvoir quasi-absolu exercer par 1% de la population dans la finance, la politique, les médias, etc. Pour avoir participé à certaines de leurs AG, on retrouve l’ambiance bonne enfant des AG d’étudiants, rien de dangereux donc.

“Qu’on les laisse tranquilles !”, direz-vous. C’est mal connaître la France du XXIème siècle. Pour chaque indigné, on compte deux policiers/gendarmes/CRS. On peut à la limite comprendre, le mouvement doit être encadré pour éviter tout débordement. Las ! Les forces de “l’ordre” vont bien plus loin ! Elles chargent régulièrement le campement, pour essayer de voler, ici une tente, là une bâche, ailleurs une couverture… D’où la question en titre de cet article : que fait la police ?

Je suis consterné par son attitude. Je peux comprendre que le mouvement des indignés gêne le ministère de l’Intérieur et autres gouvernants actuels. Je peux comprendre qu’on cherche à le minimiser. Mais en aucune manière je ne peux comprendre, et encore moins accepter, qu’on vole les abris des manifestants !

D’une part, je ne suis pas certain que s’installer dans un duvet sur la Défense, sans gêner personne, soit interdit. Mais surtout, quelle politique peut accepter cette logique ? Pour résumer : on ne va pas les chasser, on n’a pas le droit. Par contre, on va leur enlever tout “confort”, toute protection, et ils finiront bien par partir d’eux-mêmes, malades.

C’est inadmissible, intolérable. Les forces de “l’ordre” sont là pour protéger les populations, parfois même contre elles-mêmes. Elles ont donc un devoir absolu de protéger ces personnes, qui bravent le froid qui devient glacial. Et au contraire, elles les mettent en danger ! Du jamais vu ! C’est un peu comme si, après avoir contrôlé un alcoolique sur l’autoroute, ils l’obligeaient à accélérer encore et encore… Absurde !

Heureusement, à l’ère de l’Internet mobile, toute l’information circule librement et très rapidement. Vous pouvez donc retrouver un certain nombre de vidéos qui donnent un aperçu des agissements des policiers sur place. A titre d’exemple, je vous en mets une ici, dans laquelle on voit que certains aspergent de gaz lacrymogènes juste pour le plaisir, pour “la castagne” :

Vous en trouverez des dizaines sur #OccupyDefense.

Tout ça pour dire qu’à un moment, la police à un devoir de désobéissance. Quand on lui donne des ordres qui vont à l’encontre de sa mission première, à savoir protéger le peuple, elle a le devoir de dire non. Tant qu’elle ne le fera pas, et qu’elle continuera ses agissements minables, j’aurai honte, honte d’elle bien sûr, mais aussi honte de notre pays.

Votez pour les Primaires à Puteaux !

Primaires Citoyennes à PuteauxLes primaires se dérouleront les 9 et 16 octobre de 9h à 19h.

Depuis la mi-septembre, nous distribuons en divers points de la ville un tract vous indiquant les modalités des Primaires et la liste des bureaux où vous pourrez voter pour désigner le candidat qui représentera la gauche lors de la présidentielle de 2012 et nous rencontrons un accueil chaleureux accompagné de beaucoup de questions.

A Puteaux, 3 bureaux seront ouverts :
- Gymnase des Pavillons, 4 rue des pavillons (pour les électeurs des bureaux 1 à 3 et 12 à 19)
- Espace Jeunes, 5 rue Auguste Blanche (bureaux 4 à 11)
- et Espace Jules Verne, 4 rue Marcellin Berthelot (bureaux 20 à 32)

De manière générale, vous trouverez l’adresse de votre bureau sur le site suivant : http://bureauxdevote.lesprimairescitoyennes.fr/

Participez à cette grande opération citoyenne. Les 9 et 16 octobre, c’est vous qui décidez !

Pour plus d’informations, voir le tract des Primaires à Puteaux (cliquez sur le lien) : Tract Primaires Puteaux

L’opposition à Puteaux

L'opposition à PuteauxNeuf mois se sont écoulés depuis le dernier article de ce blog. Neuf mois chargés en actions politiques, dont le point d’orgue a été les élections cantonales du mois dernier. Neuf mois durant lesquels les actions “de terrain” m’ont laissé peu de temps pour poster ici. Mais aujourd’hui, un point mérite d’être mis sur le devant de la scène : l’union de l’opposition lors du second tour des élections cantonales de Puteaux.

A en juger par les imbécilités proférées par les gardiens de la famille Ceccaldi sur Twitter, cette union provoque des remous au sein de la majorité municipale. On le comprend, puisqu’ensemble, les principales forces d’opposition (Parti Socialiste, MoDem, Europe Ecologie) ont réuni 48% des voix au soir du second tour. Jamais la famille Ceccaldi n’avait été en difficulté à ce point. Alors évidemment, depuis, elle envoie ses sbires essayer de discréditer notre action.

Leurs arguments “chocs” : “Grébert a fait main basse sur le Parti Socialiste”, “Le Parti Socialiste mérite mieux”, “On assiste à un Tous Sauf Franchi”, etc. Nous savons, et eux également, que quiconque connaît un tant soit peu la politique putéolienne ne pourra pas tomber dans le panneau. C’est aux autres qu’ils s’adressent, et c’est donc également aux autres que je m’adresserai.

A Puteaux, l’opposition a, de tout temps, été réprimée. La municipalité, par tous les moyens, essaie de la museler, alors qu’elle devrait être ouverte au débat (à titre d’exemple, consulter la lettre que j’envoyai en mars au préfet). Ces pratiques ne sont pas propres à Puteaux ; on les retrouve dans un certain nombre d’autres villes du 92 (vous avez dit Balkany ?), et même parfois dans des municipalités de gauche (vous avez dit Frêche ?). Certains élus de la majorité le reconnaissent d’ailleurs :

Frédéric Chevalier, Conseiller Municipal de la majorité à Puteaux

Ces pratiques sont, en elles-mêmes, haïssables. Parce qu’antidémocrates, parce que contraires à tous les principes de notre pays, parce qu’issues d’un autre âge, lorsque les mafias tenaient encore les institutions publiques. Mais en plus de cela, en plus de bafouer des “principes”, là où elles deviennent dangereuses, c’est lorsqu’elles aboutissent à des catastrophes réelles, tangibles, pour les habitants de la ville. La dernière en date : l’élection de Vincent Franchi au conseil général.

Les parents d’élèves, de droite comme de gauche, le savent bien : Vincent Franchi n’est pas taillé pour la politique. Pas d’idée, pas de charisme, de l’agressivité l’amenant à proférer menace sur menace et insulte sur insulte, l’adjoint municipal à l’Enseignement, la Culture et la Jeunesse n’a pour lui que sa lignée : petit-fils de Charles Ceccaldi-Raynaud, fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, c’est le nouvel Héritier.

A titre d’exemple, je vous laisse simplement écouter le discours d’ouverture de son mandat. Pas besoin de commentaire. Vous apprécierez simplement le fait que sa mère lui chuchote derrière lui la deuxième partie de son discours…

Voilà où peut conduire un régime comme cela. Voilà pourquoi, en face de ces candidats, l’opposition doit être unie.

L’histoire de l’opposition dans la ville depuis 2008 est parfois compliquée. Et c’est normal : nous appartenons tous à des partis différents, nous ne partageons pas la même idéologie politique. Jamais le Parti Socialiste ne reniera son ancrage profondément à gauche. Et nous ne souhaitons pas au MoDem ou Europe Ecologie de mettre de côté leurs valeurs : c’est la diversité d’opinion qui favorise le débat démocratique.

Mais nous nous retrouvons cependant autour de certaines causes. La liberté d’expression, la liberté d’opinion, le respect des convictions des autres, la démocratie en sont les premières. L’union de l’opposition face à la famille Ceccaldi est donc, plus qu’un droit, un devoir. Par respect pour nos électeurs, par respect pour les valeurs de la France, l’opposition a l’obligation de se regrouper lorsque ceux-ci sont en danger.

Personne ne perd son âme dans une union de ce type. Au contraire, nous la perdrions si nous ne nous unissions pas. Nous n’aurons pas tout le temps le même avis, mais nous nous retrouverons lorsque les circonstances l’imposeront. Nous l’avons fait cette année, nous sommes prêts à le refaire autant que nécessaire.

La véhémence des critiques des sbires de la famille Ceccaldi à cet égard ne prouve que la pertinence de notre choix.

A lire également : la tribune commune de l’opposition, de Puteaux Infos de mai 2011

Puteaux : la ville où il ne fait pas bon conduire

L’enfer des automobilistes est bien sur Terre, et se nomme Puteaux ! Si les usagers des transports en commun (dont je fais partie) peuvent se plaindre, à juste titre, de la saturation des métros, RER et autres tram aux abords de la Défense, il ne faut pas oublier ceux qui sont obligés de prendre la voiture pour aller travailler “à l’extérieur”, ou en des lieux difficilement accessibles autrement. Et pour ceux-là, quelle galère !

08h : Bouchons à volonté

La journée commence mal. Dès 08h, l’avenue Richard Wallace, l’une des principales voix d’accès de Puteaux vers le sud de la région parisienne, est encombrée. Dix minutes pour faire les 700m de l’avenue, ça fait moins de 5km/h de moyenne. Pas mal ! A titre de comparaison, c’est plus que le temps qu’il faut pour faire Porte Maillot – Porte Auteuil à la même heure…

Toute la journée : Des travaux, des travaux, des travaux

J’en parlais dans le troisième Puteaux (Vraies) Infos : la Mairie aime construire et déconstruire, le tout plusieurs fois de suite. Résultat, la ville entière est un chantier. Résultat, des ralentissements sur tout le territoire, et des conséquences dangereuses pour les automobilistes. Mon exemple “préféré” est la fermeture de la rue Victor Hugo. Un simple panneau au niveau du bar “Le Longchamp” avertit que la rue est fermée. Nombreux sont les automobilistes à ne pas le voir, ou à ignorer quelle est l’implication de ce panneau.
Car celle-ci est énorme : passé ce bar, l’avenue Richard Wallace est une impasse ! Toutes les voitures qui s’y aventurent sont obligées de faire demi tour au milieu du carrefour, ce qui est évidemment extrêmement risqué. Il suffirait pourtant de mettre un panneau sur la chaussée indiquant que la route est barrée à 50m…

Le soir : les voitures arrêtées sur la voie

Faites l’expérience : essayez de rentrer en voiture sur Puteaux en semaine, vers 19h. Que vous passiez par la rue Cartault, la rue Jean Jaurès, l’avenue Wallace ou la rue des Bas-Rogers, vous trouverez le même schéma : des voitures arrêtées ou stationnées en plein milieu de la voie. Toujours le même résultat : des bouchons et des situations dangereuses ! Et pourquoi ces stationnements non autorisés ? J’y viens !

Toute l’année : pas de place de stationnement.

A Puteaux, c’est bien connu, tout le monde a la chance d’habiter dans une résidence avec parking gardé et privatif. A quoi serviraient d’autres places de parking alors ? C’est vraisemblablement le raisonnement de la Mairie, qui détruit chaque jour de nouvelles places dans une ville qui en manque déjà énormément. Exemple : encore une fois, la rue Victor Hugo. Les rues alentours étaient déjà saturées, et rares étaient les fois où une place de stationnement restait libre plus de 20 secondes. Que fait la Mairie ? Elle supprime les places de la rue Victor Hugo en élargissant les trottoirs. Ben voyons !

[Edit] J’avais oublié un fait pourtant frappant…

Aux heures de pointe : les éboueurs et les “décorateurs”

Eh oui, entre 18h et 20h, les éboueurs passent évidemment par toutes les rues engorgées de Puteaux. Quand on aime les bouchons, on ne compte pas. Qu’on ne me fasse pas croire qu’il n’y a pas assez d’heures creuses dans la journée pour laisser le temps de récupérer toutes les ordures de la ville !

Dans le même ordre d’idée, vous avez pu apprécier hier la mise en place des dernières décorations pour le 14 juillet. A 18h30, bloquant la moitié de l’avenue Richard Wallace, difficile de les manquer ! Le mieux, c’est quand même lorsque, sur la partie de la route laissée libre, un 4×4 est garé sur la voie. Le bon-heur !

La Mairie aurait-elle besoin d’aide à la planification intelligente des interventions sur la voie publique ?

[/Edit]

Ah mais, suis-je bête ! Pourquoi tout le monde ne prendrait-il pas le taxi ?

Cumulo-stupidus

Dans la famille “réactions stupides”, je demande celles concernant le non-cumul des mandats défendu par le PS.

Petit point de contexte pour ceux qui n’ont pas suivi : le Conseil National du Parti Socialiste a adopté hier le texte de la convention sur la rénovation du parti. Ce texte prévoit notamment le non-cumul des mandats de parlementaire (député, sénateur) et d’exécutif local (maire, président de conseil général, président de conseil national).

Tous les socialistes sont d’accord sur le principe. Mais il reste malgré tout une polémique à ce sujet, polémique qui donne lieu à des réactions stupides en chaîne : quand appliquer ce non-cumul ?

Dans l’absolu, le plus tôt sera le mieux. Le cumul des mandats est une aberration et devrait être interdit très rapidement. Le problème vient du fait que la Droite, dans sa logique “si tu peux abuser du bien public, n’hésite pas”, souhaite pouvoir continuer à jouir de plusieurs salaires à l’infini, en accumulant 2, 3, 4 (voire plus) postes différents. De fait, si le non-cumul n’est appliqué qu’au PS, il y a un risque de retrouver des “inconnus” socialistes face aux éléphants UMP aux différentes élections, avec l’impact que l’on sait sur les résultats. Ah, si seulement les électeurs pouvaient voter pour des idées et non des têtes vues à la télé !

Malgré cela, je pense qu’il est nécessaire pour le PS d’être exemplaire à ce sujet. Je parlais de poléthique précédemment. Tant pis si l’on perd quelques sièges à cause de cela, comme pour le cas Frêche, mieux vaut perdre la tête haute que gagner en se pinçant le nez. C’est précisément ce qui a été adopté hier en Conseil National.

D’où viennent les réaction stupides alors ? Vous pouvez regarder dans les articles des journaleux, et, et c’est encore plus vrai, dans leurs commentaires. Martine Aubry a donné un an aux sénateurs pour se conformer à ce principe. Réactions immédiates : “tous pourris”, “au PS c’est faites ce que je dis mais pas ce que je fais”, “ils nous donnent des leçons qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes”, j’en passe, et des meilleurs.

Alors certes j’aurais préféré que le principe de non-cumul soit appliqué dès cette année. Mais soyons sérieux trente secondes : ce que le Parti Socialiste est en train d’accomplir ici, c’est une véritable révolution sur les pratiques politiques ! Alors que la défiance envers notre classe politique est à son comble, c’est une formidable action éthique et morale qu’est en train de faire le premier parti d’opposition ! Qui peut se vanter de s’handicaper plus que la loi ne l’y oblige pour respecter la morale ? De moins en moins de monde, c’est certain.

Le jour où la Droite aura les tripes de prendre des décisions telles que celles-là, le jour où un autre parti sera capable de privilégier ses idéaux plutôt que ses avantages matériels, alors ce jour-là on pourra entendre les Français rire de nous.

D’ici-là, pour ce genre de décisions en particulier, je serai fier d’être au Parti Socialiste.

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