Les projets de l’Éducation nationale pour la rentrée 2025 sont connus, et la situation dans notre département est catastrophique : pas moins de 30 postes d’enseignant·es vont être supprimés ! Notre ville n’échappe pas à la règle.

Les écoles concernées

En septembre prochain, les écoles suivantes verront au-moins une classe fermer :

  • Défense 2000 : fermeture d’une classe de GS (2 classes restantes),
  • Les deux coupoles : fermeture d’une classe de GS (4 classes restantes),
  • Marius Jacotot : fermeture d’une classe de maternelle, d’une classe de CP, et d’une classe élémentaire (7 classes maternelles et 15 classes élémentaires restantes),
  • Jean Jaurès : fermeture d’une classe d’élémentaire (7 classes restantes),
  • La rotonde : fermeture d’une classe de maternelle (14 restantes).
  • A l’inverse, l’école de l’ancien couvent gagnera une classe de maternelle, et les écoles Jean de la Fontaine, Pyramide et Parmentier en gagneront une élémentaire.

La fermeture de classes n’est par ailleurs pas le seul effet de l’attaque du gouvernement sur l’Éducation nationale. Puteaux va également perdre trois (!!) postes de remplacement, alors que la situation est déjà critique dans les établissements, de même qu’un poste de conseiller pédagogique (CPR).

Tableau décrivant les ouvertures et fermetures par classe à la rentrée 2025.

Petit rappel des responsabilités : la mairie est responsable de construire les écoles, de les entretenir, de définir leur secteur de rattachement, et de tous les aspects extrascolaires ; l’Éducation nationale a la charge d’affecter des enseignant·es (et donc, concrètement, d’ouvrir ou de fermer des classes) dans ces écoles. C’est donc bien l’abandon par le gouvernement de l’Éducation qui est à la source de ce déclassement, qui impacte directement nos enfants.

Ces fermetures mettent parfois en danger l’existence même de nos écoles ; c’est le cas par exemple pour Défense 2000, qui avait déjà été fragilisée il y a quelques années par la fermeture de sa quatrième classe. Il existe désormais un risque important de fermeture de l’établissement, qui offre pourtant un environnement très favorable au développement des enfants avec une structure à taille humaine (je peux en témoigner directement, y ayant eu une fille scolarisée il y a quelques temps). Au-delà, elle provoque un gonflement des effectifs des autres classes de l’école, dégradant les conditions d’apprentissage de nos enfants et d’exercice de leur métier au personnel enseignant.

La mairie peut agir.

Bien que ses leviers d’action soient limités, la mairie a néanmoins à sa disposition quelques outils pour atténuer ce déclassement.

1. Lutter contre la gentrification de la ville

Une partie de la fermeture des classes s’explique par la baisse du nombre d’enfants dans la ville. Celle-ci est très fortement liée à la gentrification à l’oeuvre dans notre ville, dans laquelle la maire choisit d’expulser les habitant·es historiques pour détruire leurs habitations et les remplacer par des résidences de haut standing inabordables. De fait, lorsque les enfants naissent ou grandissent, les familles putéoliennes se trouvent obligées de déménager dans les villes voisines (par exemple, Nanterre) ou plus lointaines (en grande couronne notamment). Cette politique socialement injuste produit donc d’autres effets de bord qui touchent directement à la qualité de vie de nos enfants. Il est tant que Joëlle Ceccaldi-Raynaud prenne enfin conscience des effets dévastateurs de ses choix de développement !

2. Revoir la carte scolare

Bien qu’elle ne puisse pas agir sur le nombre de classes au niveau de la ville, la mairie peut répartir les classes de manière à offrir aux enfants un environnement sain et propice à leur éducation. Cela passe par la refonte de la carte scolaire, avec l’agrandissement des secteurs des petites écoles et le rétrécissement des secteurs des gros établissements. Cela passe également par des rénovations pour rendre les petites écoles plus attractives, et éviter les dérogations vers les établissements flambants neufs (ce qui a posé de lourdes difficultés à l’école de Bergères à son ouverture par exemple).

3. Peser auprès de l’académie

C’est un levier d’action moins institutionnel, mais les maires sont des interlocuteurs et interlocutrices privilégié·es de l’académie. C’est donc à Joëlle Ceccaldi-Raynaud qu’il revient de discuter avec l’académie, en s’appuyant sur les fédérations de parents d’élèves et les syndicats, pour essayer de sauver un maximum de postes. En particulier, il est urgent de faire annuler la décision de supprimer trois postes de remplaçant·es sur la ville, alors que nos enfants se retrouvent déjà sans enseignant·es de manière régulière !

Malheureusement, Puteaux souffre d’une double peine : la droite y est au pouvoir au niveau local en plus de l’être au niveau national. L’éducation de nos enfants passe donc à la trappe, et aucune mesure pour atténuer la politique inique du gouvernement n’est prise localement…