Pour répondre aux personnes qui persistent à dire que le PS n’a pas de proposition (heureusement, de moins en moins nombreuses), je vais reprendre ici nos différentes propositions. Vous pouvez les retrouver sur le site ChangerLEurope.fr. Avant tout, voici les défis qui attendent l’Europe, et auxquels le PS répond.
L’Europe est l’une des régions les plus riches du monde. Certains disent que nous n’avons plus les moyens d’avoir des droits sociaux conséquents. Mais l’Europe, première économie et premier marché du travail à l’échelle mondiale, a la capacité de faire agir cette économie et ce marché au service des citoyens, des travailleurs et des entrepreneurs.
En Europe, tous les citoyens doivent avoir accès à un emploi correct, offrant des conditions de travail normales, leur permettant de vivre décemment. Notre action doit faciliter la croissance des entreprises, la création d’emplois plus qualifi és et l’investissement dans les nouvelles technologies. Contrairement à la droite, nous n’assimilons pas l’emploi et les droits sociaux des salariés à des charges qu’il faudrait sans cesse réduire. Bien au contraire : ils sont essentiels au succès de notre économie en contribuant à motiver les salariés, à améliorer la qualité de l’emploi, à garantir la paix sociale et à impliquer les travailleurs dans les projets de l’entreprise. Pour la droite, la mondialisation impose de travailler plus dur et plus longtemps. Nous, progressistes, nous savons que ce n’est pas le résultat de la mondialisation mais d’une politique injuste. Il ne s’agit pas de travailler plus mais de travailler mieux.
La crise financière mondiale et la récession frappent durement les gens. La crise financière a montré l’impact direct des marchés mondiaux sans règles sur notre vie quotidienne, avec les inégalités croissantes entre dirigeants surpayés et salariés sous-payés, avec le risque accru de perdre son emploi ou son logement. Agissons donc pour aider les plus touchés à se relever. Et, pour éviter le retour de nouvelles crises financières, luttons pour l’établissement de règles plus responsables appliquées à tous les acteurs financiers. Cette crise marque la fin de l’ère néolibérale des marchés sans régulation crédible. La droite croit à la société de marché, où les riches deviennent toujours plus riches au détriment de tous les autres. Nous croyons, nous, en une économie sociale de marché donnant à chacun sa chance de réussir en saisissant les possibilités nouvelles d’un monde ouvert. Nous croyons à la solidarité entre les générations, non à la concurrence entre individus prônée par les néo-libéraux.
Le changement climatique constitue la plus grande menace à long terme sur l’humanité. C’est un problème mondial demandant une solution mondiale. La droite parle du changement climatique mais pour nous il faut autre chose que des mots. Nous voulons des actions concrètes et réalistes pour protéger l’environnement et pour réorienter notre économie vers une nouvelle croissance écologique, innovante, créatrice d’emploi.
L’énergie est devenue une question de sécurité vitale pour l’Europe. Nous importons déjà 50% de notre énergie et cette proportion pourrait passer à 70% à l’horizon 2030. C’est tous ensemble que nous devons construire notre indépendance énergétique en développant des énergies respectueuses de l’environnement, produites en Europe. La droite croit qu’il faut rester dans le train-train et s’en remettre au marché. Certains conservateurs vont jusqu’à nier la réalité du changement climatique, ignorant les preuves scientifi ques massives en toute irresponsabilité face à cette grave menace pour le monde. Notre volonté est de faire de l’Europe le leader mondial de la lutte contre le changement climatique.
L’Union européenne a fait des efforts pour gérer l’immigration mais nous devons faire mieux. L’immigration a eu pour l’Europe de nombreux apports positifs et a contribué à notre richesse. Pour pouvoir bénéficier encore d’une société productive, prospère et diverse, nous devons combattre l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains. Les immigrés en situation régulière doivent avoir les mêmes droits et obligations que les autres travailleurs. L’accueil des réfugiés est un droit fondamental pour tous ceux qui fuient la persécution : nous entendons en faire une application sûre et juste pour les victimes de menaces et d’exploitation, en écartant les abus. Le changement climatique créera une nouvelle émigration dans les régions les plus pauvres touchées par le phénomène ; nous devrons nous en préoccuper. Notre tâche est aussi de faciliter l’intégration des immigrés, pour leur propre avantage et celui des sociétés dans lesquelles ils vivent. La droite a joué sur les peurs. Nous voulons une réponse humaine aux défis de l’immigration légale et clandestine.
Les menaces pour la démocratie et les droits de la personne n’ont pas disparu. Les frontières européennes n’arrêtent pas le terrorisme, la criminalité et l’extrémisme. L’action plus forte que nous voulons au niveau européen doit empêcher qu’ils ne menacent la vie et les libertés des citoyens sur notre sol, sans pour autant mettre en péril les droits fondamentaux que sont la liberté d’expression et la protection des données personnelles. L’Europe doit également agir hors de ses frontières au service de la paix et du développement. Cela améliorera notre sécurité tout en servant l’intérêt des peuples des pays les plus pauvres. En agissant ensemble au sein de l’Union, les Etats membres renforceront leur voix et leur influence dans les affaires internationales. La droite ne fait que parler des principes de démocratie, de droits des citoyens, de sécurité et de développement. Nous mettrons tout en œuvre pour donner vie à ces mêmes principes.
Notre coopération en Europe nous rend plus forts parce que :
- Nous sommes la plus grande économie au monde et nous pouvons donc créer plus d’emplois, de meilleure qualité, et réduire la pauvreté en développant nos échanges dans le cadre de normes
- Les défis environnementaux dépassent les frontières nationales et notre action contre le réchauffement climatique et ses effets trouve son efficacité en travaillant ensemble sur des objectifs communs ;
- Nous affirmons la solidarité et la cohésion comme socle de la construction européenne, dans l’intérêt de tous. La libre circulation des travailleurs doit offrir à tous les salariés plus
de choix et de chances, avec des outils évitant la fuite des cerveaux des régions moins prospères. Cette mobilité ne doit en aucun cas entraîner l’alignement vers le bas des droits
sociaux et des salaires, qui permettrait à un Etat de prendre un avantage compétitif sur les autres aux dépens des travailleurs ; - Nos forces de police et nos autorités judiciaires sont capables d’agir ensemble contre le crime organisé et le terrorisme.