L’expression est à la mode. “Le niveau zéro de la politique”. Je ne sais pas qui l’a lâchée en premier lieu, mais tout le monde, d’un côté comme de l’autre de l’échiquier politique, la reprend et rereprend à son compte. Alors pour ne pas faire d’exception, je vais moi aussi parler de ce fameux “niveau zéro de la politique”.
Il faut dire qu’à Puteaux, nous sommes bien placés pour en parler ; nous le vivons tous les jours. Derniers exemples en date : les censures répétées des tribunes de l’opposition dans Puteaux Infos, et les coups dans le dos des partis d’opposition. Pour ces derniers, on peut évidemment prendre l’exemple de la difficulté pour un parti de gauche à réserver une salle quand il en a besoin, mais également celui de l’expulsion des élus PS de la Maison des Associations.
Pour redonner le contexte : depuis 2003, le Parti Socialiste a à sa disposition un local à la Maison des Associations, qui sert de salle de travail aux élus, permettant notamment de stocker les nombreux documents des anciens Conseils Municipaux, mais qui leur permet également d’accueillir les Putéoliens tous les premiers samedis du mois. Ce local leur avait été attribué par Ceccaldi père.
Et voilà que, au mois de mai, la Mairie décide subitement d’expulser les élus PS de ce local. Pourquoi ? Deux raisons à cela :
- la campagne électorale de l’an prochain pour les élections cantonales commence. Il faut donc que Joëlle Ceccaldi-Raynaud aide son fils, pour qui on sait que la bataille sera dure, grâce à toutes les basses manœuvres possibles.
- Un autre groupe de l’opposition a demandé à avoir un local également. Plutôt que leur en prêter un, la Mairie préfère renvoyer tout le monde à la rue.
C’est là qu’intervient la “poléthique”. Certes, la loi n’oblige les Mairies qu’à avoir un local commun à tous les groupes de l’opposition, sans possibilité de permanence. Donc la Mairie de Puteaux a décidé de mettre à disposition des chefs de groupe de l’opposition un local commun à la Mairie.
Mais ce local est absolument inutilisable pour les conseillers municipaux de l’opposition ! D’abord, il n’est ouvert qu’aux horaires de Mairie. Sachant que nos conseillers d’opposition ont un boulot – ils participent à la politique municipale bénévolement, contrairement aux adjoints municipaux – il leur est dans les faits impossible de profiter de ce local ! De plus, ce local est partagé, et ne possède rien qui garantisse la confidentialité des dossiers traités. Sachant que l’opposition comprend aussi bien des élus PS que des représentants de droite, et que la majorité municipale peut accéder à cette pièce, c’est inacceptable !
Et enfin, il est interdit d’y tenir une permanence. C’est peut-être le point le plus choquant. Les élus de l’opposition représentent les Putéoliens, au même titre que les élus de la majorité. La manœuvre politique consistant à les couper des habitants est abjecte !
Voilà pourquoi nous réclamons un peu plus de poléthique à Puteaux. La démocratie, ce n’est pas uniquement suivre le minimum syndical imposé par la loi. C’est aussi mettre en place des moyens de mieux vivre ensemble. Et c’est aussi arrêter de penser à son intérêt particulier (ou à l’intérêt de son fils !) pour commencer à penser intérêt commun.
On en est encore loin !
P.S. : Pour son repas annuel, la section du Parti Communiste de Puteaux a demandé la location d’une salle à la Mairie. Ils n’ont eu aucune réponse, malgré de nombreuses relances. Ca fait deux ans que ça dure. De notre côté, nous avons demandé à plusieurs reprises la location d’une salle pour notre dîner exceptionnel de juin 2010. La demande s’est malencontreusement perdue une fois, puis deux fois, puis trois fois. Vous avez dit bizarre ?