Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Étiquette : Franchi

En direct du conseil municipal – Décembre 2018

Vous vous demandez ce qu’il se passe en Conseil municipal à Puteaux ? Je vais tenter de vous éclairer ! Retour sur le conseil de décembre 2018.

1. Beaucoup d’élus absents

Nouveauté de cette année : Joëlle Ceccaldi-Raynaud a décidé de convoquer les conseils municipaux en semaine, en journée. L’idée ne vient pas d’elle, mais de certains de ses amis alto-séquanais (Clamart, Clichy, Asnières, entre autres, s’y sont mis). L’avantage : cela met des bâtons dans les roues de l’opposition, qui travaille bénévolement et ne connaît les dates des conseils que 5 jours à l’avance, et qui ne peut donc que difficilement se libérer (s’asseyant au passage sur une partie de son salaire).

Evidemment, cette décision pénalise aussi la majorité. Résultat, sur 37 élus, 13 élus de la majorité étaient absents. Sachant que le quorum (nombre minimum de présents en dessous duquel le Conseil doit être annulé) est de 22, on a frôlé le report…

Côté opposition, trois élus étaient absent.e.s (dont une personne de mon groupe, malheureusement hospitalisée). La stratégie de Joëlle Ceccaldi fonctionne donc plutôt bien.

2. Toujours du mépris de l’opposition

C’est une tradition. A chaque Conseil municipal, la majorité tente par tous les moyens de taper sur l’opposition (le monde à l’envers ! Bienvenue à Puteaux). Cela commence dès mon intervention lors de la quatrième question de l’ordre du jour. Alors que je fais remonter une remarque de Putéoliens à Mme la maire, elle m’indique que “mon avis personnel n’a pas beaucoup d’importance”. Lorsque je lui rappelle que je représente, comme chaque élu dans la salle, les Putéolien.ne.s, un de ses élus, Jean-Yves Chambault, me lance “Vous avez le melon !”. Mépris classique, mais révélateur de ce que pense la majorité de la démocratie représentative.

Dans le même genre, alors qu’arrive la demi-heure consacrée aux questions de l’opposition à la fin de l’ordre du jour, Vincent Franchi, fils de Joëlle Ceccaldi, adjoint aux multiples casquettes, aspirant prochain maire, se lève, et s’en va. Ce n’est pas une surprise, il le fait à chaque Conseil municipal pour manifester le peu de cas qu’il fait de notre parole. Résultat même sa mère / maire regrette son absence pour répondre à nos questions qui concernent ses délégations.

3. 41 questions à l’ordre du jour

Les ordres du jour à rallonge, la grande passion de Joëlle Ceccaldi-Raynaud. 41 points figuraient à celui du dernier Conseil municipal. L’avantage qu’y trouve la Maire de Puteaux : cela permet de ne réunir le Conseil municipal qu’au minimum légal d’une fois tous les trois mois, et d’éviter que l’opposition ne puisse trop approfondir les différents sujets.

Rappel sur le calendrier pour la préparation du Conseil municipal : vendredi à 22h30, nous recevons par mail une convocation pour le jeudi suivant, et les 500 pages de dossiers au format électronique. Le lundi à 18h, nous devons avoir envoyé les vœux que nous souhaitons soumettre au Conseil, et les questions que nous souhaitons poser à la Maire. Mercredi à midi, le facteur nous livre les dossiers papier. Jeudi à 9h30, début du Conseil. Evidemment cela ne laisse pas le temps de traiter correctement les 500 pages des 41 questions. Voici donc les questions sur lesquelles j’ai choisi d’intervenir.

Présentation des rapports des crèches en délégation de service public

Il s’agit des crèches municipales qui sont gérées par des entreprises privées pour le compte de la mairie (Oasis, Petit chaperon rouge, Roses, Petits loups, Fées, Château, Trois ours). Globalement, les retours des parents sont très bons sur ces crèches. Je ne suis par contre toujours pas convaincu de l’idée de laisser à des entreprises qui ont comme but la rentabilité (d’ailleurs elles font toutes des bénéfices) l’éducation de nos enfants… Néanmoins on y trouve de bonnes idées, notamment sur le plan pédagogique. Je demande à Mme Ceccaldi s’il serait possible de faire profiter l’ensemble des crèches des bonnes idées que l’on peut voir à droite à gauche.

Réponse : non tout est déjà parfait.

Acquisition du cabinet d’une pédiatre dans le haut de Puteaux pour réaliser le quartier des Bergères

Le docteur Coustenoble, pédiatre, part à la retraite l’an prochain, et son cabinet est racheté par la Mairie pour être détruit et remplacé par le futur quartier des Bergères. Je demande à Mme Ceccaldi ce qui est prévu pour faire venir de nouveaux pédiatres sur la ville, puisque les pédiatres existant n’acceptent déjà plus de nouveaux enfants, étant débordés.

Réponse : aux moins deux pédiatres sont prévus dans un nouvel étage du centre médical Dolto, ce qui est une bonne nouvelle !

Acquisition d’un terrain pour agrandir l’école Parmentier

L’école Parmentier s’agrandit, et une partie du projet débordait sur le terrain d’un voisin. La Mairie lui rachète donc tout son terrain, et j’ai demandé quel aménagement était prévu ce que nous rachetions en trop par rapport au projet.

Réponse : l’agrandissement sera étendu à cette partie.

Charte qualité des constructions neuves

La ville de Puteaux sur dote d’une charte pour proposer aux promoteurs de construire des bâtiments de meilleur qualité. Elle incite notamment à éviter les chambres trop petites, à améliorer l’isolation, et à une plus grande intégration avec les bâtiments alentours.

Cette charte est une bonne idée, qui arrive un peu tard puisque de nombreux chantiers sont déjà lancés depuis quelques temps, notamment tous ceux concernant les Bergères. Je regrette que rien ne soit contraignant, puisque non seulement les promoteurs n’ont pas obligation de signer la charte mais en plus lorsqu’ils le font, aucune mesure contraignante n’est précisée (impossibilité légale).

Par ailleurs, j’ai alerté sur l’augmentation des prix immobiliers induite par cette charte. Mme Ceccaldi ne voit pas de quoi je parle, allant même jusqu’à affirmer que les prix au mètre carré dans le neuf ne dépassent pas 10 000€.

Instauration du permis de louer

Désormais, lorsqu’un propriétaire souhaitera (re)mettre en location un de ces biens, il devra le faire valider par la mairie en amont. Ceci afin de lutter contre le mal logement et l’habitat insalubre. Cette mesure a été mise en place dans plusieurs villes déjà, et il s’agit d’une bonne idée. J’ai simplement attiré l’attention de Mme la Maire sur le délai d’un mois prévu pour répondre aux demandes des propriétaires, délais qui doivent être respectés pour éviter de faire baisser le nombre de logements disponibles et ainsi monter les loyers.

Dénomination des rues et de lieux publics

Plusieurs rues vont changer de nom, notamment un passage du chemin des Chigneux qui va devenir passage Marianne, et d’une allée sur l’île qui va devenir l’allée Lebaudy. Le Théâtre des Hauts-de-Seine, lui, devient Théâtre de Puteaux. A ce sujet, j’ai indiqué qu’il était dommage d’une part de s’asseoir sur plus de 100 ans d’histoire, mais surtout de voter ce changement de nom alors que le nouveau nom a déjà été annoncé dans l’Infoscope et que le fronton du théâtre le fait déjà apparaître.

J’ai également rappelé que la “Place du Théâtre” pouvait changer de nom puisque non seulement une “Place du Théâtre” avec un théâtre ne possède pas trop d’intérêt, mais qu’en plus il n’ a pas de théâtre sur cette “Place du Théâtre”. Je proposais par exemple de la nommer “Place Patrice Chéreau”, en l’honneur du grand metteur en scène qui officiait à quelques centaines de mètres, au théâtre l’Amandier de Nanterre. Réponse : “quel rapport avec Puteaux ?”. Désespérant.

Modification de la structure des revenus des contractuels

Une mesure prise sous François Hollande modifie la structure des revenus des fonctionnaires titulaires, en augmentant la base fixe et en diminuant les primes. Ceci permet, à revenus constants, de garantir une meilleure couverture sociale.

Effet de bord : comme le salaire fixe des contractuels est basé sur celui des titulaires, leurs revenus allaient se voir augmentés (puisque les primes des contractuels ne sont pas concernés par la mesure). Donc Joëlle Ceccaldi a proposé de diminuer les primes des contractuels pour éviter qu’ils n’aient plus de revenus.

Puisque les contractuels ont un statut plus précaire que celui des titulaires, cela ne m’aurait pas choqué qu’on augmente leurs salaires. Mais je me suis fait rire au nez.

Voyages à Cannes et à Tel Aviv

Comme d’habitude, les voyages de la majorité municipale se font à grands frais. Plus de mille euros par jour et par personne, de quoi réserver une belle chambre d’hôtel et de dîner dans de beaux restaurants…

Contrat de développement avec le département

Cette année, la subvention de fonctionnement que reçoit la ville du département baisse. Par ailleurs, alors que Joëlle Ceccaldi et son fils, Vincent Franchi, conseiller départemental, nous avaient promis que le département règlerait 100% du chantier de la passerelle, cela ne sera finalement qu’un peu moins de 50%.

Il est dommage que notre ville soit représentée au département par Vincent Franchi. Ceux qui l’ont déjà côtoyé savent à quel point il n’y avait aucune chance qu’il défende le dossier correctement.

En fin de conseil, j’ai également présenté trois vœux et posé trois questions, que j’aborderai dans de prochains articles.

En résumé : cette demi-journée posée pour le bien commun était conforme à ce qui se fait à Puteaux. Espérons que tout cela change, au plus tard en 2020 !

Une nouvelle école dans le bas de Puteaux

Comme nous l’avions relevé lors du débat d’orientation budgétaire en mars, une nouvelle école va être créée en bas de Puteaux, rue Voltaire. Lors du Conseil municipal du 8 avril, j’ai proposé à Mme Ceccaldi-Raynaud d’ajouter un critère écologique au projet, afin d’en faire un bâtiment à énergie positive.

Malheureusement, cela ne sera pas le cas, puisque Mme la Maire a rejeté cette proposition (comme c’est le cas, d’ailleurs, de toute proposition émanant de l’opposition). De plus, M. Franchi, maire-adjoint à l’Education et fils de la maire, a une nouvelle fois fait preuve de son incompétence. Intervenant en séance, il ne connaissait pas la répartition des rôles dans la création d’écoles et de classes : si c’est bien la mairie qui décide de la création d’une école, les ouvertures de classes sont gérées par l’Académie. Une mairie ne peut donc pas décider d’ouvrir de nouvelles classes, en revanche elle peut décider de décharger des écoles existantes en répartissant mieux les classes. Ce que ne compte malheureusement pas faire la mairie de Puteaux, contrairement à ce qu’elle avait laissé sous-entendre en mars. Une occasion manquée !

Le dossier du Conseil :

Télécharger (PDF, Inconnu)

Retrouvez mon intervention en vidéo :

Verbatim :

 Comme je vous l’ai déjà indiqué lors du conseil municipal du mois dernier, nous sommes favorables à ce projet, que nous appelons de nos vœux depuis deux élections municipales. Les écoles de Puteaux qui existent aujourd’hui fonctionnent toutes à la limite de leur capacité, voire accueillent plus de classes que ce qui était prévu à l’origine. Cette surcharge d’effectifs pénalise au premier lieu les enfants, qui ne bénéficient pas d’un environnement serein et propice à un enseignement dans de bonnes conditions.

Il est indiqué dans le dossier de la délibération qu’une étude prospective sur les effectifs scolaires a été réalisée. Pouvez-vous svp nous transmettre cette étude ? Et, en attendant, pouvez-vous nous dire quelles écoles seront déchargées ?

Concernant le programme lui-même, je remarque que le coût est particulièrement élevé. Ce n’est pas choquant en soi, puisque la ville possède des ressources elles aussi particulièrement élevées, et que l’éducation est un domaine qui mérite des investissements conséquents. Pour ce prix, il est tout à fait possible d’ajouter un critère écologique fort au projet, à savoir la construction d’un bâtiment labellisé Bepos, qui correspond à un bâtiment à énergie positive. Nous vous avions demandé il y a quelques mois si cela allait être le cas pour l’école des Bergères. Vous aviez répondu ici-même “oui oui, l’école se fera dans une énergie positive”. Afin d’éviter un nouvel embarras, je rappelle que le concept d’énergie positive est le fait de produire plus d’énergie que le bâtiment n’en consomme. Cela passe à la fois par une maîtrise importante de la consommation énergétique, mais aussi par l’installation de dispositifs de production d’énergies renouvelables, comme des panneaux solaires par exemple. A titre informatif, plusieurs communes en France ont déjà procédé à la construction d’écoles à énergie positive : à Montreuil, par exemple, un groupe scolaire de 24 classes a été construit pour 13,5 millions d’euros. Ou encore à Montpellier, où une école de 11 classes a été construite pour 9,3 millions d’euros. Ces établissements sont proportionnellement moins chers que celui que vous prévoyez de construire ; il sera donc facile d’imposer ce label.

Au delà de son importance environnementale, j’attire votre attention sur le fait qu’il participe à la sensibilisation des enfants au développement durable.

Quoi qu’il en soit, nous voterons pour ce projet, a fortiori s’il permet d’avoir enfin un bâtiment à énergie positive à Puteaux, et nous présenterons deux candidats pour le jury de concours : moi-même en titulaire et Mme Sirsalane en suppléante. Je vous remercie.

Puteaux Infos : Le scoop de Vincent Franchi

Encore beaucoup d’articles collectors dans le Puteaux Infos du mois d’avril. Et je ne parle même pas de la “tribune” de la majorité qui ressemble plus à un tract de mauvaise qualité digne du caniveau. Le véritable scoop se trouve à la page 9. Il s’agit d’une “Interview de Vincent Franchi”. Ce dernier, maire adjoint aux Finances (notamment), y parle de l’audit qui nous avait été présenté lors du Conseil municipal du 9 mars dernier.

Vincent Franchi parle de l'audit financier de Puteaux

Scoop : Vincent Franchi, l’adjoint aux Finances et le fils de la Maire, a donc finalement “envie” de parler des finances de la ville ! Souvenez-vous, lors du Conseil municipal (vidéo ci-dessous), il avait pourtant refusé de présenter le rapport d’orientation budgétaire. Trop de choses à lire.

Il est vrai qu’il est plus facile de valider un texte rédigé par d’autres plutôt que lire un texte rédigé par d’autres ! Question : lui a-t-on seulement demandé son avis avant de publier “l’interview” ?

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