Le 8 mars dernier avait lieu la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. A Puteaux, comme dans plusieurs autres villes, cette journée a été renommée improprement “Journée de la femme”.
Ce raccourci peut paraître anecdotique. Il le serait s’il n’était pas le symptôme d’un sexisme ordinaire à tous les niveaux de la ville. C’est ce que note l’association Osez le féminisme : Puteaux fait partie des mauvais élèves du département (cf. tableau ci-dessous).
Je ne reviens pas sur la polémique cartable rose / cartable bleu et cadeaux genrés à la rentrée pour les enfants putéoliens. La dernière invention sexiste de la municipalité se déroulera ce samedi à la médiathéque :
La “littérature au féminin”. Comme le note une proche de l’opposition sur Twitter :
Qu’est-ce donc que la “littérature au féminin” ? Au vu du descriptif de l’événement sur le site de la mairie, on peut s’attendre à une définition sexiste du type littérature sentimentale, mièvre, bref l’inverse des livres de “bonhomme” ! Du genre que l’on peut lire en attendant que le pot-au-feu ait fini de mijoter.
La maire aurait-elle pour ambition de décrocher un nouveau prix pour Puteaux, celui de “ville amie des machos” ?
Mise à jour : la majorité de Mme Ceccaldi réagit à mon article de la plus belle manière. Voici donc un tweet qui pousse le sexisme encore un peu plus loin, de la part d’un élu UDI :
Ou comment, implicitement, suggérer que les femmes ont une culture à part. Pour M. Métivier et ses collègues, les deux genres seraient-ils des continents différents, dans des hémisphères opposés ? Oui, si la “littérature au féminin” signifie “la littérature écrite par des auteures”, le sens le moins dégradant.
Mais il est vraisemblable que cela signifie plutôt “la littérature écrite pour des femmes”. Qui, si l’on transpose au Café de janvier, donne : “la littérature écrite pour des sud-américains”. Ce qui serait particulièrement discriminatoire en effet !