Mercredi 30 septembre, le premier conseil municipal de retour de l’été se déroulera à la mairie de Puteaux. L’ordre du jour, moins riche que lors des conseils précédents, comporte néanmoins des points importants.
La Chambre Régionale des Comptes adresse les mêmes reproches à Joëlle Ceccaldi-Raynaud que celles que je faisais lors du vote du budget.
La Chambre Régionale des Comptes a réalisé un audit de la gestion de la ville de Puteaux. Ses conclusions sont tout sauf étonnantes, et reprennent l’essentiel des reproches effectuées année après année par Evelyne Hardy puis désormais par moi-même :
- La ville de Puteaux est incapable de réaliser la moindre analyse prospective, et ne se projette absolument pas à plusieurs années. Elle se repose sur son pactole, sans se donner la peine d’affiner ses budgets.
- Les rapports d’orientation budgétaire sont trop succincts, même si une progression a eu lieu ces dernières années.
- La ville est trop riche et ne dépense pas son budget. De ce fait, la trésorerie atteint désormais l’équivalent de 252 jours de charges courantes : la ville pourrait financer deux tiers de son fonctionnement en se reposant sur l’argent qu’elle a mis de côté !
- Des contrats à durée déterminée ont été enchaîné largement au-delà de ce qui est autorisé par la loi, avec certaines reconductions durant 12 années ! La ville fait vivre son personnel dans la précarité, et écope d’un rappel à la loi.
- Le Conservatoire a perdu près de 400 adhérents suite à l’augmentation des tarifs punitive décidée par la mairie de Puteaux. Une catastrophe pour un équipement qui devrait pourtant avoir un rayonnement départemental.
Mon commentaire : “Ce rapport de la CRC confirme tout à fait ce que nous reprochons à la mairie de Puteaux. L’argent des impôts des Putéoliennes et des Putéoliens se retrouve en grande partie à dormir sur un compte en banque, alors qu’il devrait être utilisé de manière efficace pour apporter des solutions aux habitants, particulièrement dans cette période de crises sanitaire, humaine et économique.”
Attaques contre la démocratie : Joëlle Ceccaldi-Raynaud revient sur sa décision de tirer au sort la composition des commissions citoyennes, et demande aux associations de faire sa publicité !
En juin, nous nous étions étonné d’avoir pu faire avancer la démocratie à Puteaux. En effet, la composition de plusieurs instances citoyennes, telles que le Conseil des sages ou le Conseil des Jeunes, avait été modifiée en séance pour y faire figurer des citoyennes et citoyens tirés au sort. Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait même accepté la présence de l’opposition lors du tirage au sort ! Las, trois mois après, une nouvelle délibération du Conseil municipal revient sur ces dispositions, annulant le tirage au sort pour partir sur “une sélection de candidatures sur profil et motivation”. Pourquoi ? Parce que “certains membres actifs voulaient continuer leur action et que le tirage au sort ne leur permet pas”.
Mon commentaire : “Peut-on être plus claire sur la volonté de confisquer les instances citoyennes pour les confier toujours aux mêmes personnes, sélectionnés avec soin par la mairie ? A titre personnel, je prends cela comme une leçon : j’ai un instant cru que Puteaux pouvait bouger dans le bon sens. On peut donc faire preuve de naïveté même après 6 ans de mandat !”.
Par ailleurs, la mairie de Puteaux va désormais soumettre une “charte de la vie associative” aux associations de la ville. Sous couvert de vouloir “dynamiser les associations de Puteaux”, la charte ne prévoit rien de moins que… d’organiser la propagande de la majorité par les associations directement ! En effet, un article de ladite charte stipule : “Les associations subventionnées par la mairie doivent valoriser sur leurs flyers, affiches et discours les aides financières et les prestations en nature dont elles bénéficient de la part de la mairie, et y faire figurer le logo de la ville”.
Mon commentaire : “A travers cette charte, on comprend que le résultat des dernières municipales a été vécu comme une carte blanche par la famille Ceccaldi-Raynaud. Désormais, plus de limite, plus de honte, ils ne se cachent plus pour mettre en place ces pratiques ahurissantes. Et ce, alors que dans la même charte la ville s’engage à respecter l’indépendance des associations ! Quelle autre ville aujourd’hui en France se permet les mêmes comportements ?”.
En bonus, la Maire nous Puteaux nous demande d’autoriser la ville (et donc les Putéoliennes et les Putéoliens) à prendre en charge ses frais de justice contre Christophe Grébert, qui l’attaque pour diffamation. J’ai bien sûr voté contre cette délibération absurde !