Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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L’opposition à Puteaux

L'opposition à PuteauxNeuf mois se sont écoulés depuis le dernier article de ce blog. Neuf mois chargés en actions politiques, dont le point d’orgue a été les élections cantonales du mois dernier. Neuf mois durant lesquels les actions “de terrain” m’ont laissé peu de temps pour poster ici. Mais aujourd’hui, un point mérite d’être mis sur le devant de la scène : l’union de l’opposition lors du second tour des élections cantonales de Puteaux.

A en juger par les imbécilités proférées par les gardiens de la famille Ceccaldi sur Twitter, cette union provoque des remous au sein de la majorité municipale. On le comprend, puisqu’ensemble, les principales forces d’opposition (Parti Socialiste, MoDem, Europe Ecologie) ont réuni 48% des voix au soir du second tour. Jamais la famille Ceccaldi n’avait été en difficulté à ce point. Alors évidemment, depuis, elle envoie ses sbires essayer de discréditer notre action.

Leurs arguments “chocs” : “Grébert a fait main basse sur le Parti Socialiste”, “Le Parti Socialiste mérite mieux”, “On assiste à un Tous Sauf Franchi”, etc. Nous savons, et eux également, que quiconque connaît un tant soit peu la politique putéolienne ne pourra pas tomber dans le panneau. C’est aux autres qu’ils s’adressent, et c’est donc également aux autres que je m’adresserai.

A Puteaux, l’opposition a, de tout temps, été réprimée. La municipalité, par tous les moyens, essaie de la museler, alors qu’elle devrait être ouverte au débat (à titre d’exemple, consulter la lettre que j’envoyai en mars au préfet). Ces pratiques ne sont pas propres à Puteaux ; on les retrouve dans un certain nombre d’autres villes du 92 (vous avez dit Balkany ?), et même parfois dans des municipalités de gauche (vous avez dit Frêche ?). Certains élus de la majorité le reconnaissent d’ailleurs :

Frédéric Chevalier, Conseiller Municipal de la majorité à Puteaux

Ces pratiques sont, en elles-mêmes, haïssables. Parce qu’antidémocrates, parce que contraires à tous les principes de notre pays, parce qu’issues d’un autre âge, lorsque les mafias tenaient encore les institutions publiques. Mais en plus de cela, en plus de bafouer des “principes”, là où elles deviennent dangereuses, c’est lorsqu’elles aboutissent à des catastrophes réelles, tangibles, pour les habitants de la ville. La dernière en date : l’élection de Vincent Franchi au conseil général.

Les parents d’élèves, de droite comme de gauche, le savent bien : Vincent Franchi n’est pas taillé pour la politique. Pas d’idée, pas de charisme, de l’agressivité l’amenant à proférer menace sur menace et insulte sur insulte, l’adjoint municipal à l’Enseignement, la Culture et la Jeunesse n’a pour lui que sa lignée : petit-fils de Charles Ceccaldi-Raynaud, fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, c’est le nouvel Héritier.

A titre d’exemple, je vous laisse simplement écouter le discours d’ouverture de son mandat. Pas besoin de commentaire. Vous apprécierez simplement le fait que sa mère lui chuchote derrière lui la deuxième partie de son discours…

Voilà où peut conduire un régime comme cela. Voilà pourquoi, en face de ces candidats, l’opposition doit être unie.

L’histoire de l’opposition dans la ville depuis 2008 est parfois compliquée. Et c’est normal : nous appartenons tous à des partis différents, nous ne partageons pas la même idéologie politique. Jamais le Parti Socialiste ne reniera son ancrage profondément à gauche. Et nous ne souhaitons pas au MoDem ou Europe Ecologie de mettre de côté leurs valeurs : c’est la diversité d’opinion qui favorise le débat démocratique.

Mais nous nous retrouvons cependant autour de certaines causes. La liberté d’expression, la liberté d’opinion, le respect des convictions des autres, la démocratie en sont les premières. L’union de l’opposition face à la famille Ceccaldi est donc, plus qu’un droit, un devoir. Par respect pour nos électeurs, par respect pour les valeurs de la France, l’opposition a l’obligation de se regrouper lorsque ceux-ci sont en danger.

Personne ne perd son âme dans une union de ce type. Au contraire, nous la perdrions si nous ne nous unissions pas. Nous n’aurons pas tout le temps le même avis, mais nous nous retrouverons lorsque les circonstances l’imposeront. Nous l’avons fait cette année, nous sommes prêts à le refaire autant que nécessaire.

La véhémence des critiques des sbires de la famille Ceccaldi à cet égard ne prouve que la pertinence de notre choix.

A lire également : la tribune commune de l’opposition, de Puteaux Infos de mai 2011

De la poléthique, et vite !

La Mairie de PuteauxL’expression est à la mode. “Le niveau zéro de la politique”. Je ne sais pas qui l’a lâchée en premier lieu, mais tout le monde, d’un côté comme de l’autre de l’échiquier politique, la reprend et rereprend à son compte. Alors pour ne pas faire d’exception, je vais moi aussi parler de ce fameux “niveau zéro de la politique”.

Il faut dire qu’à Puteaux, nous sommes bien placés pour en parler ; nous le vivons tous les jours. Derniers exemples en date : les censures répétées des tribunes de l’opposition dans Puteaux Infos, et les coups dans le dos des partis d’opposition. Pour ces derniers, on peut évidemment prendre l’exemple de la difficulté pour un parti de gauche à réserver une salle quand il en a besoin, mais également celui de l’expulsion des élus PS de la Maison des Associations.

Pour redonner le contexte : depuis 2003, le Parti Socialiste a à sa disposition un local à la Maison des Associations, qui sert de salle de travail aux élus, permettant notamment de stocker les nombreux documents des anciens Conseils Municipaux, mais qui leur permet également d’accueillir les Putéoliens tous les premiers samedis du mois. Ce local leur avait été attribué par Ceccaldi père.

Et voilà que, au mois de mai, la Mairie décide subitement d’expulser les élus PS de ce local. Pourquoi ? Deux raisons à cela :

  1. la campagne électorale de l’an prochain pour les élections cantonales commence. Il faut donc que Joëlle Ceccaldi-Raynaud aide son fils, pour qui on sait que la bataille sera dure, grâce à toutes les basses manœuvres possibles.
  2. Un autre groupe de l’opposition a demandé à avoir un local également. Plutôt que leur en prêter un, la Mairie préfère renvoyer tout le monde à la rue.

C’est là qu’intervient la “poléthique”. Certes, la loi n’oblige les Mairies qu’à avoir un local commun à tous les groupes de l’opposition, sans possibilité de permanence. Donc la Mairie de Puteaux a décidé de mettre à disposition des chefs de groupe de l’opposition un local commun à la Mairie.

Mais ce local est absolument inutilisable pour les conseillers municipaux de l’opposition ! D’abord, il n’est ouvert qu’aux horaires de Mairie. Sachant que nos conseillers d’opposition ont un boulot – ils participent à la politique municipale bénévolement, contrairement aux adjoints municipaux – il leur est dans les faits impossible de profiter de ce local ! De plus, ce local est partagé, et ne possède rien qui garantisse la confidentialité des dossiers traités. Sachant que l’opposition comprend aussi bien des élus PS que des représentants de droite, et que la majorité municipale peut accéder à cette pièce, c’est inacceptable !

Et enfin, il est interdit d’y tenir une permanence. C’est peut-être le point le plus choquant. Les élus de l’opposition représentent les Putéoliens, au même titre que les élus de la majorité. La manœuvre politique consistant à les couper des habitants est abjecte !

Voilà pourquoi nous réclamons un peu plus de poléthique à Puteaux. La démocratie, ce n’est pas uniquement suivre le minimum syndical imposé par la loi. C’est aussi mettre en place des moyens de mieux vivre ensemble. Et c’est aussi arrêter de penser à son intérêt particulier (ou à l’intérêt de son fils !) pour commencer à penser intérêt commun.

On en est encore loin !

P.S. : Pour son repas annuel, la section du Parti Communiste de Puteaux a demandé la location d’une salle à la Mairie. Ils n’ont eu aucune réponse, malgré de nombreuses relances. Ca fait deux ans que ça dure. De notre côté, nous avons demandé à plusieurs reprises la location d’une salle pour notre dîner exceptionnel de juin 2010. La demande s’est malencontreusement perdue une fois, puis deux fois, puis trois fois. Vous avez dit bizarre ?

Le sport à Puteaux

Voici l’un des sujets qui m’a le plus déçu lorsque je suis arrivé à Puteaux, et qui continue régulièrement de me décevoir : le sport à Puteaux. C’est une notion un peu étrange, à bien des égards.

Février 2008. J’emménage à Puteaux, petite ville bien située, à proximité de la Défense. Petite ville peut-être, mais ville extrêmement riche également ! Mon premier réflexe a donc été de regarder un peu les clubs de sport putéoliens, sûr d’y trouver des clubs par dizaines. Ou pas. La plupart des sports ne sont représentés que par une association sportive, sans aucune notion de compétition. Je remballe donc mes velléités badmintoniennes ; j’irai regarder du côté de Suresnes.

Eh oui, dans la commune de Puteaux, le sport s’entend sans compétition. Prenons par exemple la “traditionnelle course cycliste du 1er mai”, comme elle est appelée sur le site de la Mairie. Annulée, sans aucune explication. Une unique phrase sur le site officielle Puteaux.fr. Autre exemple : combien d’années le club d’athlétisme a-t-il dû insister pour avoir un stade digne de ce nom avant que la Mairie ne l’entende ? Et qu’on ne vienne pas nous dire que la ville manquait d’argent, puisque le budget est chaque année largement excédentaire !

Bon en fait j’exagère un peu. La Maire n’est sans doute pas contre les compétitions. C’est juste qu’elle ne sait pas que ça existe. “Des clubs sportifs ? Hein ?”. J’en veux pour preuve sa remarque aux gagnantes du 4km de la Putéolienne 2010. Alors que les trois coureuses arborent fièrement le maillot de leur club, le CSMP, Joëlle Ceccaldi-Raynaud leur demande : “c’était la première fois que vous couriez ?”. True story.

On me rétorquera “il y a quand même la Ronde de Puteaux !”. Ah, la Ronde de Puteaux… En voilà un sujet qu’il est beau ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce formidable rendez-vous sportif putéolien, il s’agit de trois courses organisées chaque année sur l’île de Puteaux, de 2, 5 et 10km. Alors qu’il pourrait s’agir du point culminant de l’année sportive à Puteaux, cet événement n’est en fait qu’une vaste blague.

Tout d’abord, il faut savoir que le 5km est interdit aux coureurs de moins de 16 ans. Les connaisseurs ont cru à une faute de frappe lorsqu’ils ont vu le dépliant. Au collège, les jeunes ont en effet tous un test d’endurance sur une demi-heure. Moi-même, qui n’ai pourtant jamais eu la fibre du fondeur, ai passé le test sans souci. Pourquoi alors cette interdiction ? La peur d’avoir des participants sans doute !

Cette même peur se retrouve au niveau du tracé de la course. Une nouvelle fois, les coureurs seront cantonnés à la sacro-sainte île de Puteaux. Résultat : le tracé n’a strictement aucun intérêt, que ce soit d’un point de vue sportif ou d’un point de vue “environnemental”. Pourquoi ne pas faire tourner les participants dans Puteaux ? La Mairie aurait-elle peur de s’approcher des quartiers populaires, préférant rester entre le bas de Puteaux et Neuilly ?

Bien sûr, la course n’est pas homologuée, que ce soit pour le 5km ou le 10km. Pourquoi faire de toute façon ? Compétiquoi ?

Grâce à ces trois mesures, le but de la Mairie de limiter au maximum le nombre de participants est atteint chaque année ! Jugez plutôt : 39 participants au 5km de 2009, 36 au 10km. A titre de comparaison, le 10km de Suresnes rassemble chaque année environ 800 coureurs, et celui de Neuilly 850. Une vaste blague, vous dis-je !

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