Jeudi 16 mars 2017, j’ai organisé un Forum des Idées dédié à l’exemplarité en politique à Puteaux. Cette réunion, qui a rassemblé une centaine de citoyens, principalement putéoliens et neuilléens, a permis d’échanger sur le sujet avec Marie Brannens, Eva Joly et Eric de Montgolfier.
Pourquoi cette réunion à Puteaux ?
Lorsque j’ai commencé à évoquer l’idée d’organiser une réunion sur la transparence de la vie publique à Puteaux, j’ai eu le droit à plusieurs remarques. L’une d’elles, sur Facebook, était fleurie : “cette réunion, c’est comme faire une conférence sur la chasteté dans un bordel”. L’image est là. Effectivement, notre ville n’est pas un symbole de la transparence, ce n’est rien de le dire. Mais ce lieu est symbolique.
Notre département est symbolique. Les Hauts-de-Seine, le département de la 92 connection, de la droite clanique, des Sarkozy, Balkany, Ceccaldi, Santini… La liste est longue. Le JDD se demandait en 2013 si le 92 n’était pas “le département le plus corrompu de France”. Le reportage de France 3 “Il était une fois dans l’Ouest” aurait tendance à l’indiquer.
Notre circonscription est symbolique. Nous faisons partie, avec Neuilly-sur-Seine, de l’ancienne circonscription de Nicolas Sarkozy (à laquelle a été ajoutée depuis une partie de Courbevoie). Joëlle Ceccaldi-Raynaud a elle-même été la suppléante de l’ancien Président aux nombreuses casseroles.
Notre ville, enfin, est symbolique. Puteaux, c’est une ville dirigée depuis presque 50 ans par une même famille, la dynastie Ceccaldi-Raynaud. De père en fille, de fille en petit fils, les mandats d’élus sont transmis patiemment. Qui dit dynastie dit népotisme. Par exemple, c’est sur le territoire de notre ville, à la Défense, que Jean Sarkozy a failli être bombardé Président de l’EPAD. Mais nous retrouvons à Puteaux les mêmes affaires qui font la gloire de la droite altoséquanaise : clientélisme, soupçons de corruption dans l’attribution de marchés publics, soupçons de fraude fiscale…
C’est ici que la Mairie avait fait racheter l’ensemble des Canard Enchaîné de la ville lorsque celui-ci avait évoqué le compte en Luxembourg de Mme Ceccaldi-Raynaud. Dire que la transparence est bafouée à Puteaux est donc un euphémisme.
Pourquoi cette réunion en mars 2017 ?
La campagne présidentielle, qui est pourtant capitale pour l’avenir de la France, est phagocytée depuis plusieurs semaines par les affaires de Fillon et de Le Pen. Impossible de se faire entendre sur un programme, sur des idées. Or Benoît Hamon, candidat sans casserole, dispose d’un projet fort. Sur la transparence et l’exemplarité comme sur le reste.
Afin que ce projet soit plus audible, afin que les citoyens puissent le confronter, nous organisons des réunions d’échange, avec de “grands témoins”, des experts soutiens de Benoît Hamon sur chaque sujet.
Sur l’exemplarité en politique, trois témoins sont intervenus et ont interagi avec le public :
- Marie Brannens, unique élue de gauche au Conseil municipal de Neuilly-sur-Seine, et unique élue de gauche présente au second tour d’une élection législative sur la circonscription depuis sa création,
- Eva Joly, députée européenne EELV, ancienne candidate à l’élection présidentielle, ancienne juge d’instruction, figure de la lutte anticorruption en Europe,
- Eric de Montgolfier, conseiller justice de Benoît Hamon, ancien procureur de la République reconnu pour sa ténacité et son engagement dans la lutte antifraude.
Je publierai dans les jours à venir un résumé des échanges passionnants de cette réunion.
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