La pression monte sur les épaules de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de son fils, Vincent Franchi. Depuis une semaine, tous les regards sont tournés vers la Maire de Puteaux, suite à l’affaire des lingots d’or révélée par Mediapart, désormais appelée le “Lingogate”.
On se souvient que ce sont justement les révélations de Mediapart qui avaient fait chuter, il y a quelques années, un certain Jérôme Cahuzac, qui avait fini par avouer sa fraude fiscale. Mme Ceccaldi-Raynaud aurait-elle quelque chose à se reprocher ? Son comportement depuis les révélations interpelle.
Tout d’abord, dès ce week-end, je vous annonçai le largage en plein vol de J. Ceccaldi-Raynaud par Valérie Pécresse, suivi peu de temps après par la suppression de toutes les vidéos de son meeting de soutien, sur lesquelles figuraient notamment Nicolas Sarkozy.
Lundi dernier, la maire de Puteaux annonce son intention de porter plainte pour “violation du secret de l’instruction”. Comme le remarque très justement Yann Philippin, le journaliste de Mediapart à l’origine de l’affaire, il ne s’agit donc pas d’une plainte pour diffamation, ce qui aurait été le plus logique si les faits rapportés par le journal avaient été faux.
Mercredi, un fait exceptionnel se produit. Joëlle Ceccaldi-Raynaud décide d’annuler le conseil municipal, prévu initialement samedi 26 septembre au matin. Le mail reçu par les Conseillers municipaux laisse dubitatif :
En effet, chaque année, le début de l’automne est une période très chargée. En 2012, deux conseils municipaux ont ainsi lieu à un mois d’intervalle, en septembre et octobre. En 2014, deux conseils se retrouvent espacés de quelques jours seulement, l’un d’entre eux n’ayant que 3 points à son ordre du jour. Dès lors, on comprend que la demande du préfet aurait donné lieu, en temps normal, à un conseil supplémentaire, vraisemblablement mi-octobre.
Mais voilà : lors de ce fameux conseil, j’avais annoncé vouloir déposer un voeu invitant Mme la maire à se retirer provisoirement, et à laisser l’un de ses adjoints prendre sa place pendant la durée des investigations. Plusieurs journalistes devaient être présents en tribune, afin de retranscrire ce voeu et la réponse de la maire.
Le problème est grossièrement réglé, avec l’annulation du Conseil. En décalant ainsi l’assemblée de plusieurs jours ou semaines, Mme Ceccaldi-Raynaud espère laisser le temps à la pression médiatique de redescendre. Combien de journalistes voudront en effet encore parler des lingots dans quinze jours ? Hormis les locaux, tels que ceux du Parisien, sans doute aucun.
Cette annulation est donc moins anecdotique qu’elle en a l’air. Elle offre un aperçu de l’état d’urgence décrété au sein de la famille Ceccaldi depuis la révélation par Mediapart de leurs petits secrets. Après une semaine de mutisme total, des conseillers de la majorité ont recommencé à tweeter hier. Ils soutiennent leur patronne municipale. Pour combien de temps encore ?
Laisser un commentaire