Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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La fin du cumul des mandats : c’est maintenant !

Il est des sujets politiques plus difficiles que d’autres. Le cumul des mandats en est un. Demander aux parlementaires d’interdire le cumul des mandats, c’est leur demander de travailler moins mais mieux, tout en gagnant moins. Facile à prôner lorsqu’on n’est pas directement concerné, cela devient plus compliqué lorsqu’on est élu.

Illustration d’actualité : j’ai voté il y a trois ans, comme une grande majorité de socialistes, pour la fin du cumul des mandats. Celui-ci devait être mis en place par les élus PS après les sénatoriales de 2011. Résultat, en 2011, la mesure est repoussée. “On verra après les législatives“. Soit. Les législatives sont désormais passées, et, vue la nette victoire de notre parti, de nombreux élus se retrouvent en situation de cumul de mandats. Attention, je parle là de cumul des mandats autorisé par la loi, qui encadre déjà (a minima) les pratiques.

Et voilà que nos élus rechignent une nouvelle fois à lâcher leur mandat local. Leurs arguments sont logiques : “nous sommes pour le non-cumul, mais généralisé ; pourquoi nous imposerions-nous cela à nous-même, nous handicapant de fait par rapport à l’UMP”.

Non au cumul des mandats

Logiques, mais insupportables. Pourquoi le faire alors que l’UMP ne le fait pas ? La réponse est dans la question. Le Parti Socialiste n’est pas l’UMP. Nous sommes le parti du progrès démocratique. Les votes des militants et l’application de la proportionnelle dans les instances dirigeantes, c’est le PS. Les primaires ouvertes, c’est le PS. La parité, c’est (notamment) le PS. De fait, le non-cumul, ce doit être le PS.

Certes, le fait de faire voter une loi en ce sens, comme c’est prévu, est déjà louable. Mais nous devons aller plus loin. Nous devons montrer l’exemple.

D’autant que, hormis cette raison “morale”, les arguments invoqués ne tiennent pas la route. Appliquer le non-cumul des mandats sans que la loi ni la constitution ne l’exige n’est pas un handicap. Pour une question d’image, tout d’abord. De même qu’être le premier parti à avoir des parlementaires “issus des minorités visibles” (expression certifiée politiquement correcte), avoir des élus non-cumulards illustrera concrètement les valeurs que nous portons théoriquement.

Par ailleurs, ce “handicap” électoral ne peut avoir de justification qu’en période… électorale évidemment. Or les prochaines élections sont prévues en 2014. En abandonnant dès à présent leur poste de maire (par exemple), les cumulards laissent tout le temps à leur remplaçant d’acquérir une notoriété locale avant les prochaines élections. D’un point de vue strictuement politique, il n’y a donc pas de meilleur moment pour renoncer à un mandat local. 

Incontournable sur le plan politique et moral, le non-cumul n’est nocif que sur le plan financier pour les cumulards. Vous comprendrez que cet argument n’est pas acceptable, surtout dans une période de crise de confiance envers le politique.

Messieurs les parlementaires, Messieurs les ministres : soyez fidèles à vos engagements, soyez fidèle à la ligne du PS, au vote de ses militants. Mettez fin à vos cumuls, maintenant !

Post-Scriptum : Evidemment, il convient de nuancer. Certes il serait décevant que cet engagement ne soit pas respecté. Mais il est encore plus révoltant que beaucoup de politiques soient encore fervents défenseurs du cumul (tout l’UMP, et François Rebsamen/Gérard Collomb par exemple). A ceux qui auraient encore un doute sur cette aberration démocratique, je conseille la lecture des nombreux articles fleurissant sur le web actuellement. Mes derniers préférés en date : l’excellent Cumul Info Service et le billet de Pascal Jan.

2012, et après ?

2012

Non, je ne parlerai ici ni de calendrier maya ni de fin du monde, mais de calendrier politique et de fin d’une période très intense. Depuis mai 2011, au sortir de l’affaire DSK, la France a vécu au rythme de la politique. Primaire socialiste, élection présidentielle, élections législatives… Les rendez-vous ont été nombreux, et (incroyablement) suivis, bel encouragement pour notre démocratie.

A Puteaux, cette année fut synonyme de succès pour la Gauche en général, et le Parti Socialiste en particulier. De très nombreux sympathisants de Gauche (plus de 1300) se sont déplacés lors des primaires en fin d’année dernière. Le score de François Hollande le 06 mai a été particulièrement élevé, et en très forte hausse par rapport à celui de Ségolène Royal en 2007.  Et, pour couronner une année passée sur le terrain, Marie Brannens est arrivée en tête sur la ville, distançant largement ses deux adversaires. Une première !

Et le mois de juillet est arrivé. Pour une grande partie des Français, cela signifie la fin des JT 100% politiques, le retour des reportages sur les chassés-croisés des vacances, et le Tour de France. Pour les militants PS, enfin un peu de repos. Finis les week-ends passés sur les marchés, dans les halls d’immeuble pour le porte-à-porte… Leur travail a payé, le repos est bien mérité !

Une période s’achève, une autre commence. Le premier rendez-vous qui s’annonce est évidemment le Congrès du Parti Socialiste, à l’automne. Certes, il sera cette année plus calme que 2008. Mais il reste toutefois un rendez-vous essentiel dans la vie du PS, puisqu’il permet de définir la ligne du parti, le programme qui, demain, prendra la relève de celui de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Je déposerai d’ailleurs une contribution sur la place de l’opposition au sein des Conseils Municipaux.

Mais le grand rendez-vous à venir est évidemment 2014, avec les élections municipales. Les derniers résultats le montrent : l’opposition peut remporter la Mairie, à condition de réussir à travailler ensemble. Deux chantiers seront donc à mettre en place dès la rentrée : d’une part, bien évidemment, la formalisation du projet que nous présenterons aux Putéoliens, et d’autre part l’échange avec l’ensemble des partis d’opposition, autour de problématiques sur lesquelles nous pouvons nous retrouver.

A titre personnel, en temps que responsable du Parti Socialiste à Puteaux, l’année écoulée a été particulièrement intense. Cela s’est ressenti sur mon blog, avec peu d’articles parus. Je compte profiter de cette période (relativement) plus calme pour le relancer, d’une manière légèrement différente. Tout d’abord, un changement de design. Plus simple, plus “blog”, l’objectif est d’aller droit au but. Ensuite, un changement de type de posts. Même si cela ne se voit pas sur ce post un peu particulier, l’objectif sera de poster plus fréquemment des articles moins longs, toujours sur les questions d’actualité locale et nationale. Le changement, c’est maintenant !

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Et si, en 2012, le PS gagnait à Puteaux ?

Puteaux, ses fontaines, ses parcs entourés de grille, sa famille régnante, ses résultats soviétiques aux élections locales… L’image est bien connue, depuis des années. L’emprise des Ceccaldi sur la ville est telle que, pendant longtemps, Puteaux a vécu dans l’ignorance des seconds tours. Mais, depuis quelques scrutins, la tendance évolue lentement.

Jusqu’à ces élections législatives 2012. En mai, pour les présidentielles, on notait un joli score de François Hollande sur Puteaux, qui gagnait plus de mille voix quand Nicolas Sarkozy reculait d’autant. Ceci laissait présager un bon résultat aux législatives, là où le Parti Socialiste n’avait pas fait plus de 12% lors des derniers scrutins. Les divisions de la droite laissait même espérer une présence au second tour, ce qui, en soit, était déjà historique. Et effectivement, Marie Brannens, la candidate PS, a réalisé plus de 21% des voix, soit presque deux fois plus qu’en 2007 !

Le résultat, au niveau de la circonscription, est exceptionnel. Au niveau de Puteaux, il l’est plus encore :

Résultats Législatives Puteaux 2012

Pour la première fois depuis le début du règne Ceccaldiste il y a plus de cinquant ans, le Parti Socialiste, et l’opposition, a l’occasion de remporter une élection sur la ville ! En effet, au premier tour des élections législatives, c’est bien le Parti Socialiste qui arrive en tête, avec 32,5%. Le candidat soutenu par la maire de Puteaux ne réalise que moins de 25%, plus de sept points derrière. Quel message envoyé à la municipalité ! Les Putéoliens en ont assez, et le font savoir clairement dans les urnes. Pourtant favori, le sarkozyste Jean-Christophe Fromantin fait, lui, 18%. Inimaginable il y a une semaine encore.

Au second tour aura donc lieu une triangulaire, aux forts accents municipaux. Les trois candidats en lice ont en effet pour suppléant un représentant de chacune des trois grandes listes des municipales 2008 : Jean-Christophe Fromantin avec Sylvie Cancelloni (fidèle alliée de Christophe Grébert), Bernard Lépidi avec la très Ceccaldiste Marie Fédon-Trestournel, et Marie Brannens avec la tête de liste PS Stéphane Vazia. Et cette année, les lignes peuvent – enfin – bouger.

Dimanche 17 juin, positionnons Marie Brannens en tête à Puteaux ! Donnons la victoire au Parti Socialiste sur notre ville !

Touche pas à ma France

Touche pas à ma FranceA plusieurs égards, l’élection présidentielle de 2012 est un moment historique. Un rendez-vous avec l’Histoire qu’il convient de ne pas rater. Et pourtant, les risques sont grands de passer à côté, d’engager la France sur un chemin où elle pourrait se perdre. Le 06 mai, même si nous serons seul dans l’isoloir, face à une unique enveloppe, nous aurons la responsabilité collective de faire gagner les valeurs, les idéaux qui définissent notre pays et qui en font la grandeur. Cette France, c’est ma France, celle que j’aime et que je défends, celle qui vaut effectivement que l’on se batte pour elle.

Ma France, c’est celle qui ne perd pas son âme lors des crises économiques. C’est celle qui choisissait le Front Populaire, en 1936, quand d’autres votaient pour des extrémismes infâmes. Celle qui, lors des heures les plus sombres de son histoire, continuait son travail dans l’ombre contre la bête immonde. Ma France, c’est celle des De Gaulle, des Jean Moulin, de tous les autres.

Ma France, c’est celle qui refuse d’aller chasser sur des terrains honteux. Celle pour qui parler aux électeurs du Front National, ce n’est pas leur dire “Vous avez raison, renvoyons les immigrés chez eux, surtout s’ils sont musulmans”. C’est leur dire, haut et fort, sans hésitation, qu’ils ont tort, que le choix qu’ils ont fait n’apporte aucune solution, et les convaincre un par un que la seule réponse à leur problème passe par plus de justice, plus d’égalité, plus de solidarité, plus d’ouverture aux autres.

Ma France, évidemment, porte des valeurs de Gauche. Et, parmi elle, l’une des plus importantes sans aucun doute, la tolérance. Cette conscience que nous avons tout à gagner en travaillant ensemble, quelle que soit notre origine, en avançant tous dans la même direction. Ma France peut parfois être hautaine, être vue de l’étranger comme “donneuse de leçons”. Tant qu’elle est solidaire, tolérante, et qu’elle donne les mêmes droits et devoirs à chacun, elle peut effectivement jouer le rôle de modèle.

Bien sûr, ma France se fourvoie parfois. Elle peut être à Droite ; ça lui arrive (trop) fréquemment. Mais, même lorsqu’elle est à Droite, elle ne va jamais jusqu’à perdre son héritage, celui qui lui vient de ses Grands Esprits depuis des siècles. A l’heure actuelle, même si je suis convaincu qu’ils se trompent sur beaucoup de choses, des personnes comme Jacques Chirac, François Bayrou, Dominique de Villepin… font partie de ma France. On peut être en désaccord profonds sur des idées, mais partager un idéal républicain.

Depuis dimanche 22 avril, une bonne partie de l’UMP est malheureusement sortie de ma France. Chaque jour, à la télévision, dans les journaux, à la radio, je les entends l’attaquer, tenter de démolir ses fondements, obstinément, sans relâche. Les appels du pied vers le Front de la Honte sont incessants. Une rhétorique qu’on pensait enterrée depuis plusieurs générations renaît dans la bouche du candidat sortant : “Le travail libère”, “L’espace vital”, etc.

Et pourtant, l’écart entre les deux candidats diminue, selon les instituts de sondage. Sommes-nous une minorité de Français à aimer cette France-là ? Je ne peux pas, je ne veux pas le croire. Avons-nous si peu de mémoire ? Electeurs de Gauche, de Droite, du Centre, mobilisez-vous ! Cette élection, qui est passée en une semaine d’un combat d’idées à un combat de valeurs, est extrêmement importante. Comme moi, le 6 mai, dites le haut et fort : Touche pas à ma France !

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