Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Jouez au Bingo du Conseil municipal de Puteaux

Ce soir, le Conseil municipal de Puteaux se réunit pour délibérer, notamment, sur le budget de la commune. Profitez de ce nouveau débat pour jouer au Bingo de Joëlle Ceccaldi ci-dessous.

Bingo Joëlle Ceccaldi

Edit post-conseil : 11/16 ce soir, joli score. Rendez-vous avant l’été pour tenter de faire mieux !

Puteaux Infos : Le scoop de Vincent Franchi

Encore beaucoup d’articles collectors dans le Puteaux Infos du mois d’avril. Et je ne parle même pas de la “tribune” de la majorité qui ressemble plus à un tract de mauvaise qualité digne du caniveau. Le véritable scoop se trouve à la page 9. Il s’agit d’une “Interview de Vincent Franchi”. Ce dernier, maire adjoint aux Finances (notamment), y parle de l’audit qui nous avait été présenté lors du Conseil municipal du 9 mars dernier.

Vincent Franchi parle de l'audit financier de Puteaux

Scoop : Vincent Franchi, l’adjoint aux Finances et le fils de la Maire, a donc finalement “envie” de parler des finances de la ville ! Souvenez-vous, lors du Conseil municipal (vidéo ci-dessous), il avait pourtant refusé de présenter le rapport d’orientation budgétaire. Trop de choses à lire.

Il est vrai qu’il est plus facile de valider un texte rédigé par d’autres plutôt que lire un texte rédigé par d’autres ! Question : lui a-t-on seulement demandé son avis avant de publier “l’interview” ?

Primaires : Geoffroy Didier en piste pour les législatives

Tremblement de terre dans l’univers LR (ou pas) : Geoffroy Didier vient d’annoncer qu’il était candidat à la primaire de la droite pour 2017. Mais qui est Geoffroy Didier ? Vous ne connaissez pas son nom, mais vous vous souviendrez sans doute de son visage, incontournable sur les plateaux télé pendant la campagne de 2012.

Geoffroy Didier - Photo AFP

Archétype du politique dont les Français ne veulent plus, Geoffroy Didier a effectué sa carrière politique au sein de l’UMP puis des LR. Tout d’abord animateur d’un réseau de “sarkozyste de gauche” à l’heure où “l’ouverture” était à la mode, il se retrouve ensuite à la tête du courant très à droite “La Droite Forte” lorsque les thèses du FN se sont révélées plus porteuses. Employé par l’UMP, il touche 8500€ par mois pour un poste de “permanent”.

Girouette opportuniste, il l’est également géographiquement : candidat à Gonesse (Val d’Oise) en 2011, il est battu et souhaite alors s’installer sur un terrain plus facile. Un vœu largement exaucé : il est parachuté à Neuilly-sur-Seine (où Nicolas Sarkozy faisait 84% en 2012 !), et imposé sur la liste LR lors des régionales de 2015. Il devient alors Vice-président de la région Ile-de-France en charge du logement.

Seulement voilà : la région, c’est bien, mais G. Didier rêve d’un autre mandat, celui de député. Facile, dans l’une des circonscriptions les plus à droite du 92 ? Pas tant que cela, puisqu’elle est dans le giron de Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly et ancien UDI, qui entend bien la garder. Pour contrer l’élu neuilléen, qui a le même positionnement politique que lui (droite de la droite sous une apparence bon chic bon genre), le parachuté a un plan en deux étapes.

Tout d’abord, s’assurer du soutien de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de sa machine de guerre électorale à Puteaux (la circonscription couvrant à la fois Neuilly, Puteaux et une petite partie de Courbevoie). Ce n’est pas très difficile : celle-ci est en guerre ouverte avec JC Fromantin, son voisin, et ne souhaite pas prendre le risque de l’affronter sur une élection (en 2012, elle a abandonné son siège de député sans combattre, pour ne pas perdre la face). D’ailleurs, Geoffroy Didier ne sera candidat que si “Ceccaldi n’y va pas”.

Deuxième étape, plus compliquée : se faire connaître des habitants. Pas facile lorsque l’on est parachuté un an avant l’élection. Et que l’on est référencé “sarkoboy”, dans une ville où l’on ne “supporte plus” Nicolas Sarkozy. Voilà pourquoi Geoffroy Didier a annoncé ce matin qu’il était candidat à la primaire de la droite en novembre. Il n’a évidemment aucune chance de l’emporter, mais, en se présentant, il se démarque de son mentor et il bénéficiera d’une tribune médiatique importante pendant plusieurs mois.

Cela lui suffira-t-il pour remporter la législative de 2017 ? Pas sûr. Surtout si son axe de campagne est “la manière neuve de faire de la politique”. Comment croire, en effet, que cette “manière neuve” soit d’être rémunéré grassement par son parti, et d’être parachuté en terrain conquis ? Il ne suffit pas d’avoir 40 ans pour représenter le renouvellement. Cela passe avant tout par les actes. Et ceux des trop nombreux Geoffroy Didier sont précisément à l’origine de la défiance des Français pour les politiques.

Culture : Les projets de J. Ceccaldi pour Puteaux en 2016

Suite de mon intervention sur les priorités 2016 de la Mairie de Puteaux, concernant la culture.

Partie 5 : Culture

Le rapport :

Télécharger (PDF, Inconnu)

Mon intervention :

Verbatim :

Au niveau culturel, je remarque que le chantier le plus ambitieux dont vous nous aviez parlé, à savoir la création d’une résidence d’artiste au Moulin s’est transformée en simple atelier d’artiste. Je ne sais pas si c’est dû à une méconnaissance de ces dispositifs et s’il s’agit pour vous de la même chose, ou d’un retour en arrière et d’un manque d’ambition. Vous nous le direz.

Vous nous parlez de réaménagement du Palais des Médiathèques. Réaménagement, mais je suis sûr que vous avez hésité à mettre « restructuration ». Il est dommage de devoir réaménager un bâtiment si récent ; cela confirme les limites de sa conception initiale.

Le grand absent de votre politique culturelle est évidemment le Conservatoire. C’est logique, puisque vous avez décidé cette année d’en faire votre victime n°1.

Vous nous parlez de 3150 élèves, était-ce avant ou après votre décision – illégale, soit dit en passant – de mettre les non-Putéoliens à la porte en quadruplant leurs tarifs ? En théorie, je devrais le savoir, puisque voilà six mois que je vous demande différents chiffres quant à cet établissement. Mais il semble que vous préfériez être mise en demeure de me les communiquer suite à un recours juridique. D’accord.

Vous allez me dire que vous n’êtes pas totalement responsable du manque d’ambition de la politique culturelle de la ville. C’est vrai, il y a normalement un adjoint à la Culture qui devrait y travailler, et vous ne vous êtes certainement pas facilité la tâche en désignant à ce poste Vincent Franchi. Alors pour participer à l’amélioration de cette politique culturelle, je vous propose de mettre en place quelque chose de très simple. Pourquoi n’ouvririez-vous pas les salles de la ville aux artistes amateurs putéoliens, qu’ils s’agissent de groupes de musique, de compagnies de théâtre ou de danse locaux ? Ca ne nécessiterait pas d’investissement particulier, ça participerait au dynamisme et au rayonnement culturel de la ville, et, cerise sur le gâteau, cela vous permettrait, à Vincent Franchi et à vous-même, de connaître l’ensemble de ces artistes et donc de pouvoir les inviter à une nouvelle fête clientéliste. Que du positif.

La réponse de la Maire

“L’atelier” d’artiste est en fait bien une résidence d’artiste, il s’agit d’une erreur dans le dossier. Mme Ceccaldi a reconnu gêner l’accès au Conservatoire pour les non-Putéoliens, et nous a indiqué être la “seule responsable” (je cite !) du manque d’ambition de la politique culturelle de la ville. Quant à la proposition d’ouvrir les salles de la ville aux artistes amateurs putéoliens, la maire de Puteaux nous dit que “c’est déjà le cas”. Les jeunes groupes et les compagnies de théâtre apprécieront.

“Littérature au féminin” : le sexisme ordinaire à Puteaux [MAJ]

Le 8 mars dernier avait lieu la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. A Puteaux, comme dans plusieurs autres villes, cette journée a été renommée improprement “Journée de la femme”.

Ce raccourci peut paraître anecdotique. Il le serait s’il n’était pas le symptôme d’un sexisme ordinaire à tous les niveaux de la ville. C’est ce que note l’association Osez le féminisme : Puteaux fait partie des mauvais élèves du département (cf. tableau ci-dessous).

Je ne reviens pas sur la polémique cartable rose / cartable bleu et cadeaux genrés à la rentrée pour les enfants putéoliens. La dernière invention sexiste de la municipalité se déroulera ce samedi à la médiathéque :

Sexisme à Puteaux : Littérature au féminin

La “littérature au féminin”. Comme le note une proche de l’opposition sur Twitter :

Twitter @catpom27

Qu’est-ce donc que la “littérature au féminin” ? Au vu du descriptif de l’événement sur le site de la mairie, on peut s’attendre à une définition sexiste du type littérature sentimentale, mièvre, bref l’inverse des livres de “bonhomme” ! Du genre que l’on peut lire en attendant que le pot-au-feu ait fini de mijoter.

La maire aurait-elle pour ambition de décrocher un nouveau prix pour Puteaux, celui de “ville amie des machos” ?


Mise à jour : la majorité de Mme Ceccaldi réagit à mon article de la plus belle manière. Voici donc un tweet qui pousse le sexisme encore un peu plus loin, de la part d’un élu UDI :

Métivier sexisme

Ou comment, implicitement, suggérer que les femmes ont une culture à part. Pour M. Métivier et ses collègues, les deux genres seraient-ils des continents différents, dans des hémisphères opposés ? Oui, si la “littérature au féminin” signifie “la littérature écrite par des auteures”, le sens le moins dégradant.

Mais il est vraisemblable que cela signifie plutôt “la littérature écrite pour des femmes”. Qui, si l’on transpose au Café de janvier, donne : “la littérature écrite pour des sud-américains”. Ce qui serait particulièrement discriminatoire en effet !

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