La bataille contre Hadopi a rendu célèbre l’action d’un député particulièrement. Il s’agit de Jean-Pierre Brard, député du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, élu de la 7è circonscription de Seine-Saint-Denis. Une multitude de vidéos de ses interventions circule sur Internet, je vous mets ici l’un des “best-of”, qui permet non seulement de saisir son style, mais également de suivre son discours.
Catégorie : La France, Le Monde (Page 7 sur 8)
Depuis plusieurs années, on entend ici et là parler de redécoupage électoral. Et en effet, il s’agit d’un problème important lors des élections législatives en France : alors que le vote de chaque Français devrait avoir le même poids politique, l’évolution de la démographie depuis le dernier découpage électoral a entrainé des écarts conséquents. Ainsi, la voix d’un électeur du Val d’Oise vaut environ 6 fois moins que celle d’un électeur de Lozère. Il fallait donc remédier à ce problème, en redécoupant la carte électorale.
Et c’est ce que M. Marleix a été chargé de faire par le gouvernement. Avant d’aller plus loin, rappelons que ce même M. Marleix a été jusque l’année dernière secrétaire national aux élections à l’UMP. En clair, il était chargé d’étudier les possibilités de victoire de l’UMP dans chacune des circonscriptions. Ses conclusions ont été rendues publiques par LeMonde.fr la semaine dernière. Et, “surprise”, la gauche se retrouve “pénalisée”.
Au programme : 33 suppressions de circonscription. Sachant que la Droite est à la tête de 60% des circonscriptions, et que la Gauche n’en possède que 40%, on aurait pu s’attendre à en voir (environ) 13 supprimées à gauche, et 20 à droite. Que nenni ! Pourquoi se priver alors qu’on est au pouvoir ? M. Marleix propose d’en supprimer 23 à gauche, et 10 à droite !
“A-t-il vraiment eu le choix”, me demande-t-on dans l’oreillette. Evidemment qu’il l’avait ! Les redécoupages électoraux peuvent être faits d’à peu près n’importe quelle manière, du moment que cela arrange celui qui les fait… Tout ceci est très bien expliqué sur l’article de Wikipédia sur le Découpage électoral, dont je vous invite à prendre connaissance. Petite note pour ceux qui souhaiteraient briller en société en parlant franglais : cela s’appelle le gerrymandering.
Voici un nouveau déni de démocratie de la part de l’UMP. Après avoir reproché aux députés PS d’aller voter à l’Assemblée Nationale, voilà qu’ils essayent de rendre impossible l’accession de la Gauche à la tête de l’Etat. Jusqu’où iront-ils ? Qui les arrêtera ? Le Parti Socialiste s’interposera en tous les cas.
En savoir plus :
– Redécoupage électoral : la Gauche pénalisée, par leMonde.fr
– Redécoupage électoral : les socialistes montent au front, par leMonde.fr
– Découpage électoral, article Wikipédia
En tant que secrétaire de section du Parti Socialiste à Puteaux, j’ai assisté hier à la première réunion de campagne du PS pour les européennes en Ile-de-France. Nous étions environ 200 secrétaires de section (ou remplaçants), invités par Martine Aubry, David Assouline, Jean-Christophe Cambadélis et, bien sûr, la tête de liste socialiste en Ile-de-France, Harlem Désir.
La réunion a été intéressante, offrant la possibilité à de nombreux secrétaires de prendre la parole, pour partager leurs réflexions, doutes ou craintes, à l’égard des prochaines élections.
Martine Aubry a été la première à parler. Elle a rappelé les combats en cours, contre le paquet fiscal et la loi TEPA par exemple. Elle s’est ensuite exprimée sur le Manifesto du Parti Socialiste Européen, soulignant qu’il s’agissait d’une réussite, d’un programme de gauche plus à gauche que jamais, présenté par les 26 partis socialistes européens. Une première !
Ceci l’a amenée à la conclusion suivante : aujourd’hui, le Parti Socialiste (français, mais le PES également) est prêt ! Prêt à mener la campagne pour les élections européennes, à lancer toutes ses forces dans la bataille. Et en effet : nous avons un programme concret, nos listes sont définies et publiques, les meetings sont programmés, etc. Le seul souci est que les médias refusent toujours de parler de nos propositions, préférant s’appesantir sur les dissensions passées ou les réconciliations présentes. Qu’à cela ne tienne, la campagne du Parti Socialiste sera une campagne de terrain !
Enfin, notre première secrétaire a appelé de ses voeux l’établissement d’un nouveau modèle de société, nouveau modèle dont les bases sont inscrites noir sur blanc dans le Manifesto.
David Assouline a ensuite rappelé à toutes les sections que le 1er mai serait une date importante dans la vie sociale française. Notre rôle est d’accompagner les travailleurs et syndicats dans les défilés, et d’y être les plus nombreux possible ! D’un point de vue plus pratique, J.-C. Cambadélis et H. Désir nous ont présenté le déroulement de la campagne, que je vous laisserai découvrir semaine après semaine jusqu’au 7 juin.
S’en est suivie une phase de questions/remarques des secrétaires de section présents. Le sentiment général est qu’il faut absolument arrêter de donner aux médias l’occasion de nous montrer du doigt comme “opposants systématiques”, alors que nous sommes le parti qui possède le plus de propositions fortes, concrètes, et qui peuvent véritablement changer les choses. Et de rappeler que c’est la première fois qu’un parti arrive à mettre sur pied un programme véritablement européen, présenté dans 26 pays différents. Aucune autre formation n’est arrivée à travailler à cette échelle européenne.
Pour résumer, bien que les sondages ne nous donnent pas gagnants, le Parti Socialiste est le seul à être en ordre de marche aujourd’hui. Et le seul à proposer une alternative crédible à la politique de Barroso/Sarkozy.
En savoir plus :
Point sur la préparation des partis politiques en France par Le Monde
Tremblement de terre dans le monde du sport électronique : Games-Services, la société organisatrice de l’ESWC (la Coupe du Monde de Jeux Vidéo) a mis la clé sous la porte hier, et a été placé en liquidation judiciaire.
Vendredi dernier, nous apprenions que la Coupe de France des Jeux Vidéo, qui sera organisée à Puteaux cette année, serait organisée non pas par les fondateurs de l’événement (Matthieu Dallon et sa bande), mais par l’APSE, l’Association pour la Promotion des Sports Electroniques. Ceci venait confirmer le fait que Games-Services connaissait d’énormes difficultés financières, et laissait présager un avenir tumultueux pour la société française.
Et en effet, il n’a pas fallu attendre longtemps : depuis hier, le communiqué suivant est affiché en page d’accueil du site :
Paris, le 5 avril 2009
La société Games-Service SA cesse ses activités. Sa liquidation judiciaire a été prononcée au Tribunal de Commerce de Paris le 30 mars 2009. En conséquence, l’ensemble des salariés, dont les dirigeants, ont été démis de leurs fonctions et licenciés par l’administration judiciaire le 2 avril. Le processus de liquidation qui s’ouvre cette semaine aura notamment pour objectif d’organiser une éventuelle reprise ou revente des actifs, dont La Coupe du Monde des Jeux Vidéo, Le Mondial du Gaming, le magazine Overgame.
C’est une page de l’histoire des jeux vidéo qui se tourne. Games-Services a été fondée en 2000, sous le nom de Ligarena. Organisant au départ de simples LAN, elle est devenue depuips 2003 l’un des, sinon LE principal acteur du sport électronique, à travers l’organisation d’événements tels que l’ESWC (6 éditions), le Mondial du Gaming (3 éditions) et les Masters ESWC (2 éditions). Ces événements se déroulaient traditionnellement à Paris (dans des lieux comme le Palais Omnisport de Bercy, le Carroussel du Louvre ou encore le parc des expositions de la porte de Versailles), avant de s’exporter l’année dernière aux USA.
Ayant été moi-même employé de Games-Services pour l’ESWC 2006, la nouvelle me touche particulièrement. Elle pointe du doigt les faiblesses du modèle économique des acteurs du Sport Electronique, qui repose uniquement sur la publicité et le sponsoring. En cette période difficile, les sponsors deviennent plus durs à trouver, et les compétitions de jeux vidéo sont touchées de plein fouet. D’autant qu’elles n’ont pas l’assise que peuvent avoir les compétitions de football, tennis, voile, etc.
La question qui est sur toutes les lèvres à présent : Games-Services va-t-elle trouver un repreneur ? Si non, qui pourra la remplacer au niveau français, puis au niveau mondial ? La Coupe de France, qui se déroulera les 30 et 31 mai à Puteaux, apportera sans doute un élément de réponse.
En savoir plus :
Games-Services, Wikipédia
Games-Services, le site officiel
L’APSE organisera la CDF 2009, par eSportsFrance
Games-Services en liquidation judiciaire, par eSportsFrance
Ah ça avait jazzé sur le Parti Socialiste ! Souvenez-vous, les dirigeants UMP ne s’étaient pas privé de lancer des remarques moqueuses sur la mise au point des listes du PS pour les européennes. Et bien figurez-vous que ça rigole moins, aujourd’hui, dans le parti présidentiel.
En effet, alors que les listes socialistes sont connues depuis bientôt un mois, et ont été ratifiée par un vote des militants, celles de l’UMP tardent à être connues. A l’heure actuelle, nous ne connaissons que les 8 têtes de listes. Et pour cause : rien n’est encore tranché, et les tractations vont bon train, comme l’explique cet article du Parisien. “Je n’y arrive pas !”, déclare même Jean-Claude Gaudin, président de la commission d’investitures.
Pour résumer :
– Ca coince région Sud-Est, où la Corse réclame la 4è place.
– Ca coince région Sud-Ouest, où on assiste à une bataille entre Alain Juppé et Valérie Giscard d’Estaing, qui veulent tous les deux placer un de leur proche en position éligible.
– Ca coince région Est.
– Ca coince région Ouest.
– Ca coince région Ile-de-France, entre Jean-Marie Cavada et Claire Gibault.
Heureusement, il reste Nord-Ouest, Centre et Outre-Mer. Et encore, je ne cite pas tous les parachutages qui ont lieu à l’occasion de la formation des listes !
Il est intéressant de noter, encore une fois, la principale différence entre le fonctionnement du PS et de l’UMP. D’un côté, les socialistes ont établi des listes en fonction des courants internes, qui respectent la composition du Parti, et qui ont été soumises au vote des militants (certaines ayant même été modifiées suite à cette consultation). De l’autre, l’UMP attend que le Grand Chef décide, tranche. Ceci pourrait être fait le 06 avril, date de la prochaine convocation des “dirigeants” UMP par leur Chef, N. Sarkozy, à l’Elysée.
Encore que ! Selon l’un des conseillers du président, « Rien ne sera forcément tranché. Nicolas estime que les deux premiers de liste suffisent pour faire campagne ». Tout va bien alors.