Jeudi 16 mars, Eric de Montgolfier est intervenu à Puteaux dans le cadre du Forum des Idées consacré à l’exemplarité en politique. Ancien procureur de la République sur des affaires telles que celle du match truqué OM-VA, il est désormais conseiller justice de Benoît Hamon.
La justice est un service public. Elle n’est pas au service des électeurs, pas au service du pouvoir, pas au service des magistrats, elle est faite pour la nation.
Il est revenu sur le lien existant entre les pouvoirs exécutif et judiciaire, dénonçant une dépendance malsaine. Comment un juge, nommé par l’exécutif, peut-il être indépendant par rapport à celui-ci ? Pourtant, l’indépendance de la justice n’est pas un droit, c’est un devoir.
Il a également insisté sur le rôle du non-cumul des mandats dans la mise en place d’un système politique transparent.
Prenons par exemple Charles Pasqua. Il a été président du Conseil général du 92, et en même temps, ministre de l’Intérieur. C’est à dire que c’est lui qui nommait le Préfet, qui était à son tour chargé de contrôler le président du Conseil général.
Pour Eric de Montgolfier, si l’augmentation des moyens dans la justice reste important, il n’en demeure pas moins que l’amélioration de la situation doit également passer par l’amélioration des travaux des juges et des procureurs. En raison de cette non-indépendance, des dossiers “gênants” peuvent ainsi être mis de côté ou enterrés.
C’est en particulier ce qu’il se passe avec l’affaire de corruption dans le cadre du marché public du chauffage de la Défense, dans laquelle est impliquée la famille Ceccaldi-Raynaud, et qui est l’un des plus vieux dossiers en cours d’instruction au tribunal de Nanterre.
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